Joseph Kabila reçu par le pape François

Le pape François ne viendra en RDC qu’après l’organisation des élections présidentielle

Ce lundi matin, le président congolais a été reçu en audience par le pape François. Il n’y a pas eu de déclaration avant et après la rencontre dans la bibliothèque du Vatican, tout juste une poignée de main pour les photos. Cet entretien était prévu avant les violences meurtrières qui ont éclaté à Kinshasa la semaine dernière. Pour Joseph Kabila, l’enjeu est de tenter d’apaiser des relations plutôt tendues entre la RDC et le Saint-Siège.

Premier sujet de préoccupation pour le Vatican, la situation à Beni et les massacres successifs qui ont endeuillé l’est de la République démocratique du Congo depuis déjà deux ans. Le nonce apostolique en RDC, monseigneur Luis Mariano Montemayor, qui est considéré comme un proche du pape François, a multiplié les critiques sur ce sujet. Et François lui-même s’est exprimé publiquement, à l’occasion de l’Ascension, après le massacre d’une cinquantaine de personnes le 13 août à Beni, en parlant d’un « silence honteux ».

Autre sujet qui a dû être évoqué entre le pape François et son hôte congolais, la situation politique dans ce pays-continent, où la toute puissante Eglise catholique locale n’a jamais caché sa position très ferme sur le respect de la Constitution et du principe d’alternance. La Conférence épiscopale du Congo a d’ailleurs suspendu sa participation au dialogue politique en cours. Un dialogue qu’elle ne juge pas assez inclusif, en l’absence des principaux leaders de l’opposition.

Mais le président Kabila a quelque chose à faire prévaloir. Son gouvernement a signé en mai dernier un accord-cadre avec le Saint-Siège, qui inscrit dans le marbre la protection des biens de l’Eglise au Congo. Et pour le Vatican qui l’attendait depuis plus de 10 ans, ceci reste une question essentielle.