L’opposition appelle à une journée ville morte ce mardi pour protester contre Edem Kodjo, le facilitateur de l’UA, accusé de partialité dans les travaux préparatoires du « dialogue » inter-congolais.
Selon la Commission électorale, la mise à jour des listes électorales ne sera pas achevée avant juillet 2017, ce qui retarderait l’élection présidentielle prévue en novembre et permettrait à Joseph Kabila de rester au pouvoir après la fin de son mandat en décembre. Le report du scrutin, justifié par un manque de fonds et le retard pris dans l’enregistrement des nouveaux électeurs, était attendu, mais il a déjà relancé la contestation politique. En mai, la Cour constitutionnelle congolaise a statué que Joseph Kabila pourrait rester au pouvoir en cas de report des élections. En revanche, pour l’opposition, ce report n’est qu’un prétexte pour permettre à l’actuel président de se maintenir à la présidence.
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L’opposition congolaise semble aussi être divisée entre ceux qui veulent aller à ce dialogue sans condition préalable et ceux qui posent des exigences avant leur participation. Le Mouvement de libération du Congo de Jean-Pierre Bemba par exemple, refuse catégoriquement toute idée de dialoguer avec le pouvoir en place. Le Rassemblement, la coalition constituée autour d’Etienne Tshisekedi et Moise Katumbi est par contre d’accord sur le principe du dialogue mais pose des conditions. Ils exigent, entre autres, la libération de ceux qu’ils considèrent comme des prisonniers politiques. Le chef de l’Etat Joseph Kabila en a gracié certains, mais le nombre est jugé insuffisant par la coalition de l’opposition. Enfin, cette dernière exige le départ du facilitateur Edem Kodjo, jugé trop proche du pouvoir.
Par ailleurs, une organisation de défense des médias a exigé hier lundi 22 août, des autorités congolaises la « réouverture » de sept médias qui restent encore fermés après que le gouvernement a décidé de rouvrir deux chaînes de télévisions, appartenant aux opposants.
dw.com