Le Chef de l’Etat en sa qualité de magistrat suprême est appelé à se prononcer et fixer l’opinion sur la détention de son directeur de cabinet Vital Kamerhe détenu à la prison centrale de Makala à Kinshasa il y a plus d’un mois.
Ces propos sont de la Dynamique Soutenons Vital Kamerhe (SVK) à l’issus de la réunion tenue par sa direction nationale ce lundi 8 juin, dans l’objectif d’analyser les enjeux politiques du moment au pays.
Le coordonnateur national SVK, Caius Matata Kahusi, a montré que la situation politique au pays est actuellement dominée par l’arrestation de Vital Kamerhe, suite aux travaux de 100 jours du Chef de l’Etat et que depuis sa détention tout semble être bloqué dans le pays.
« Jusqu’à preuve du contraire Vital Kamerhe continue à être détenu illégalement dans la prison de makala, pourtant il jouit de la présomption d’innocence et aucun indice sérieux de culpabilité n’a été prouvé jusque-là», souligne-t-il.
Cette plateforme indique par ailleurs qu’en ce jour une hypocrisie du « sucre » règne au sein de la coalition Camp pour le Changement (CACH) en lieu et place de la sincérité du « piment ».
Pour ce faire sa direction politique propose au Président de la République, d’organiser une réunion en urgence avec UNC, l’UDPS et alliés pour trouver un compromis sur plusieurs questions politiques qui divisent ces deux pôles constituant la plateforme CACH.
« Que le président de la République en sa qualité de magistrat suprême se prononce et/ou fixe l’opinion nationale et internationale sur la détention de son directeur de cabinet et autant que possible s’impliquer personnellement pour sa mise en liberté provisoire », écrit-elle.
Elle l’appelle à ouvrir une action disciplinaire à charge de son conseiller principal en matière économique et financière à la personne de Marcelin Bilomba pour avoir terni le prestige de l’institution président de la République.
Celui-ci lors de son audition par la justice, avait déclaré être les yeux et les oreilles du président de la République et qu’il ne dépendait pas du directeur de cabinet.
«… jusqu’à dire même que nos universités vendaient les diplômes mettant ainsi en cause toute l’élite intellectuelle congolaise », insiste la SVK.
Tout en se réservant de porter plainte contre lui, suite à ses propos « mensongers et discourtois », la SVK demande également au président de la République, chef de l’Etat l’anticipation des conséquences incalculables d’après le confinement sur tous les plans.