La Société civile de Likasi a initié une pétition contre tout changement ou modification de la constitution en RDC. Le porte-parole de la coordination du cadre de concertation de cette structure, Paul Kisimba, l’a annoncé lundi 17 mars à l’issue d’une réunion avec ses équipes. Cette pétition s’oppose aussi à l’élection des députés provinciaux au suffrage indirect.
«Cette pétition demande à la population de dire non au changement de notre constitution. Et même de ses articles. Nous ne voulons pas que ça puisse subir une certaine révision. Surtout l’article 167 en rapport avec les élections provinciales, qui parle des élections au suffrage indirect», a-t-il expliqué.
La pétition de la Société civile s’oppose aussi à l’initiative de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), dans sa feuille de route, de procéder aux élections provinciales par suffrage indirect, a affirmé Paul Kisimba.
«Nous voulons que les élections, à la base, se tiennent réellement parce que c’est ce qui doit impulser le développement. Voila pourquoi nous lançons maintenant cette pétition afin que toute la population de Likasi, territoire de Kambove, signe afin qu’on ne puisse pas toucher à notre constitution», a-t-il ajouté.
Plusieurs médias, dont certains internationaux, relaient depuis lundi 17 mars une information selon laquelle la Majorité au pouvoir réfléchirait aux moyens de maintenir au pouvoir l’actuel chef de l’Etat, Joseph Kabila, à l’expiration de son second mandat en 2016.
Intervenant sur les ondes de Radio Okapi, le secrétaire national du Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD), Claude Mashala, a annoncé avoir initié une pétition pour changer la constitution de la RDC.
Ce haut cadre du parti présidentiel estime qu’il faut ouvrir la voie à plusieurs mandats au chef de l’Etat, Joseph Kabila, afin de lui permettre d’achever son programme de gouvernance dénommé « révolution de la modernité ».
Claude Mashala, qui se définit comme un «Kabiliste de l’aile dure et pure», a en outre prévenu que l’organisation de la prochaine élection présidentielle, attendu en 2016, est techniquement impossible.