Les agents de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) qui observent un mouvement de grève se disent préoccupés par la situation du président de leur délégation nationale, Victor Umba, dont ils sont sans nouvelles depuis plus d’un mois. Ce dernier avait été arrêté puis transféré à Kinshasa. D’après ces agents, toutes les démarches menées pour avoir de ses nouvelles sont restées vaines. En outre, ils déplorent les arrestations qui s’opèrent parmi les cheminots grévistes.
Cela fait pratiquement trois semaines que Victor Umba a été transféré à Kinshasa après son arrestation à Lubumbashi. Bien avant, le président national de la délégation syndicale de la SNCC, avait été gardé pendant quelques jours au cachot de la police ville de Lubumbashi.
«Nous sommes en train de chercher si nous pouvons entrer en contact avec certaines autorités. Qu’elles nous situent là où il est détenu. Qu’on sache qu’est- ce qu’on lui reproche et quand est ce qu’on pourra le relâcher», a déclaré un des responsables de la délégation syndicale, Tchibondo Katanda, mardi 18 mars sur Radio Okapi.
Son arrestation est intervenue lorsque les cheminots grévistes se sont introduits dans les installations de cette entreprise pour réclamer leur décompte final auprès de l’employeur. Ce dernier les avait considérés comme déserteurs.
Pour rétablir l’ordre et protéger ce patrimoine, les éléments de la police d’intervention rapide accompagnés par ceux de la police militaire avaient lancé des gaz lacrymogènes afin de disperser les manifestants. Dans la foulée, le président de la délégation syndicale nationale avait été arrêté.
Les agents grévistes dénoncent aussi des arrestations enregistrées dans leurs rangs. Lundi, la police les a encore dispersés au camp Maramba où ils étaient rassemblés. Trois d’entre eux et un mineur de 15 ans, fils d’un agent, ont été appréhendés.
Jusqu’à présent, leurs collègues n’ont pas de leurs nouvelles. Toutes les tentatives menées pour avoir la réaction du commandant de l’unité de la police incriminée sont restées vaines.