Kinshasa et Kigali signent l’accord portant sur le rapatriement des ex-rebelles du M23

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Signature au Rwanda d’un accord entre Kinshasa et Kigali ayant enfin convenu de rapatrier au Rwanda les éléments de l’ex-rébellion du M23 d’origine rwandaise réfugiés jusqu’ici en Ouganda qui ne les supporte plus.

Une délégation du gouvernement congolais, conduite par le vice-ministre de la défense nationale, René Nsibu, séjourne depuis le 2 février à Kigali où elle a signé un communiqué avec les autorités rwandaises sur le rapatriement des ex-rebelles du M23 (Mouvement du 23 mars), rapporte radiookapi.net

Selon le coordonnateur du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, François Muamba, l’objectif de cet accord est de finaliser cette question, conformément aux Déclarations de Nairobi signées pour mettre fin à la rébellion du M23. Au total, 453 ex-M23 qui avaient traversé la frontière rwandaise après leur défaite face aux FARDC en novembre 2013 ont été identifiés. « Cela a pris un peu de temps », a-t-il reconnu, indiquant que, dans ce communiqué « les choses sont claires. Maintenant, c’est chose faite, la délégation est là-bas. Nous avons signé un communiqué commun, tout comme en son temps, nous avions signé avec l’Ouganda. Dans ce communiqué, les choses sont claires et précises. Nous allons récupérer les armes comme nous l’avons fait en Ouganda. Nous allons également récupérer nos compatriotes qui souhaitent rentrer », a-t-il expliqué.

A en croire François Muamba, le retour de ces ex-M23 et la récupération de leurs armes vont se faire « incessamment ». Au sujet des dates de ce retour, il a fait savoir que des précisions seront données par voie diplomatique. Après leur défaite face à l’armée congolaise appuyée par la MONUSCO en novembre 2013, plusieurs combattants du M23 se sont réfugiés au Rwanda et en Ouganda. Les communiqués signés par l’ex-rébellion et Kinshasa dans la foulée de cette défaite prévoient notamment le rapatriement de ces ex-rebelles.

Kotakoli : les ex-combattants appelés à la patience

Par ailleurs, sur un autre registre, dans la province de l’Equateur, des ex-combattants regroupés à Kotakoli sont appelés au calme et à la patience, au lendemain de leur soulèvement, par le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, renseigne la même source.

Ces ex-combattants ont menacé mercredi 4 février de descendre à Gbadolite pour faire entendre leur voix aux autorités, se plaignant notamment du temps qu’ils ont passé dans ce camp de Kotakoli.

D’après une source interrogée à Kotakoli, ces ex-combattants ne devaient y rester que pendant trois mois, ils y sont depuis plus d’une année et demie. Ces ex-combattants s’interrogent également au sujet de leur statut actuel : « Démobilises ou militaires en formation ? », résume notre source.

En outre, ces ex-combattants n’auraient pas perçu leur prime depuis deux mois.

Interrogé à ce sujet, le porte-parole du gouvernement reconnait les conditions de vie difficiles de ces ex-combattants. Mais il les invite à « un peu de patience ». « Nous comprenons cette impatience-là, mais nous leur demandons de prendre en considération le fait qu’ils sont le seul groupe qui soit accompagné de dépendants des femmes et des enfants. Et que ce n’est pas toujours facile de déplacer en groupe les combattants accompagnés d’un nombre de femmes et d’enfants, ça prend beaucoup de temps », explique le porte-parole du gouvernement.

Pour lui, la décision de transférer ces ex-combattants dans un autre centre a déjà été prise à cause de l’insalubrité du site de Kotakoli.

Le centre de Kotakoli accueillent environ 800 ex-combattants ainsi que leurs dépendants dont 186 femmes et 202 enfants. En octobre dernier, Human Right Watch a fait état de la mort de plus de cent personnes parmi ces ex-combattants et leurs dépendants à cause de la faim et de l’absence de soins de santé notamment.

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