Une vingtaine de personnes arrêtées mercredi à Kinshasa lors d’une manifestation contre la prochaine annulation des passeports semi-biométriques ont été libérées, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
« Les 26 compatriotes ont tous été relâchés hier soir, sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux », écrit dans un communiqué le mouvement des jeunes indignés Lutte pour le changement (Lucha), à l’origine de la manifestation.
Un journaliste, Steve Mbuyi, travaillant pour une chaîne de télévision congolaise, b-One et un photographe, Samy Ntumba, arrêtés alors qu’ils couvraient le rassemblement devant le ministère des Affaires étrangères, ont également été libérés jeudi, selon ce média et la police.
Le porte-parole de la police a également indiqué à l’AFP qu’un syndicaliste, Jean-Bosco Puna, arrêté mardi, a aussi été libéré.
Lucha prévoit par ailleurs l’organisation d’une autre « manifestation pacifique au ministère des Affaires étrangères à Kinshasa » pour continuer à « exiger la levée de la mesure insensée du gouvernement » invalidant les passeports semi-biométriques.
Selon cette mesure, les passeports semi-biométriques, qui circulent actuellement en même temps que les passeports biométriques, n’auront plus cours à compter du 16 octobre 2017.
« Les détenteurs de ces passeports ne pourront plus être autorisés à franchir la frontière tant à l’entrée qu’à la sortie du territoire national », ont précisé les autorités qui mettent en avant des raisons sécuritaires, des risques de contrefaçons et les problèmes que peuvent rencontrer à l’étranger les Congolais titulaires de ce passeport.
Cette décision du gouvernement a ouvert un nouveau front de tensions politiques en RDC, pays qui traverse une crise politique liée au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila dont le dernier mandat constitutionnel a pris fin depuis le 20 décembre 2016.
(AFP 21/09/17)