Moïse Katumbi a été entendu pendant plus de six heures, mercredi 11 mai, dans le bureau du procureur de Lubumbashi. L’ex-gouverneur du Katanga est accusé d’avoir recruté des « mercenaires étrangers ». Aux alentours du palais de justice, ses partisans ont été dispersés sans ménagement par la police.
Moïse Katumbi est sorti libre du palais de justice vers 17h30. Mais la tension n’est pas immédiatement retombée. En cause : venus escorter son départ aux cris de « Katumbi président », les soutiens de l’ex-gouverneur du Katanga ont à nouveau été dispersés par les forces de l’ordre.
Vers 11h20, l’ex-gouverneur du Katanga est arrivé sur place, arborant un drapeau de la République démocratique du Congo sur son costume blanc.
Alors qu’il venait d’entrer au palais, la police a dispersé la foule sans ménagement, à coup de gaz lacrymogènes. Selon les ONG locales, plusieurs personnes ont été arrêtées. Elles dénoncent par ailleurs les violences policières.
En dépit de ce contexte tendu, de nombreux partisans de Moïse Katumbi sont restés postés aux alentours du palais durant les six heures d’audition.
De son côté, la défense soutient que le dossier est vide : « Le procureur a demandé des compléments d’information sur l’audition de lundi et présenté certaines pièces censées étayer l’accusation, mais ces éléments sont bien trop fragiles pour pouvoir être considérés comme preuves », estime l’un des avocats.