Cette somme servira à trois projets consistant notamment à l’appui à l’enquête de type questionnaire unité à indicateur de base du bien-être (QUIBB)…
Trois protocoles de dons d’un montant d’environ 12 millions 280 mille dollars américains ont 616 signés le 14 septembre dernier entre la Banque Africaine de Développement (BAD) et la République Démocratique du Congo à travers le Ministre des Finances. C’était en marge de l’atelier de restitution de la revue à mi-parcours du document stratégie pays 2013-2017 et revue de la performance du portefeuille organisé sur le lieu des évènements Fête Parfaite, à la Gombe. Cette somme servira à trois projets consistant notamment, à l’appui à l’enquête de type questionnaire unifié à indicateur de base du bien-être (QUIBB) ; projet pour la gestion intégrée des pêcheurs et des ressources en eau des lacs Edouard et Albert (LEAF!!) ; projet d’élaboration du schéma directeur pour gestion intégrée des eaux urbaines de la ville de Kinshasa et étude de faisabilité de la desserte en eau-potable de Kinshasa-Ouest Et, en définitive, les résultats de cette évaluation restent mitigés, mais pas décourageant.
En sa qualité de Gouverneur pays de la BAD, Henri Yav Mulang, Ministre des Finances de la RDC a souligné que la stratégie retenue reposait sur deux piliers majeurs. Il s’agit des infrastructures de base et le renforcement des capacités institutionnelles de l’Etat en vue de lui permettre de jouer son rôle de régulateur de la vie sociale. De commun accord entre la Banque et le Gouvernement, la mise en œuvre de cette stratégie devait concerner particulièrement la région centre du pays, c’est-à-dire, les deux provinces du Kasaï, avant le démembrement. Pour cela, sa grande préoccupation consiste à voir tous ces apports financiers, sous forme des dons ou des prêts, produire des résultats tangibles pour le bien-être de la population. Aussi, souhaite-t-il qu’une attention particulière soit accordée au développement du secteur agricole, à la question d’énergie ainsi qu’à l’appui au secteur privé en général et au soutien des PME/PMI, en particulier.
A l’en croire, cette revue stratégique pays implique une évaluation de la performance du portefeuille. L’objectif poursuivi est de s’assurer de la qualité des projets dont l’appréciation repose sur les résultats, délivrés dans le, délai et avec un impact sur le vécu des populations. Toutefois, il reste ouvert et flexible à toutes les propositions d’ajustements de la stratégie initiale dans le sens d’en améliorer l’efficacité, sur base de cette restitution. Il rassure, que tout sera mis en œuvre du côté du Gouvernement, en général, et du Ministère des Finances, en particulier en vue d’accélérer ce processus de ratification de différents accords des prêts déjà signés et permettre ainsi la mise en vigueur effective des projets. Cela, en faisant référence au projet d’appui au développement du secteur privé d’un montant de quarante cinq millions USD, signé il y a peu entre le Gouvernement et la Banque, dont les opérateurs économiques privés, la jeunesse et les fédérations féminines attendent avec impatience la mise en œuvre.
En plus, il faut accélérer la préparation du projet de l’entreprenariat des jeunes dans l’agriculture et l’agribusiness, prévu à hauteur de trente cinq millions USD, il y a lieu de retenir que le Gouvernement est en train de finaliser le plan national stratégique de développement qui va remplacer le DSCRP II qui arrive à terme le 31décembre 2015. Ce plan national aura le mérite de recenser et d’actualiser les différents axés de la stratégie nationale du développement dans tous les secteurs socioéconomiques. Car, il veillera à ce que ni les échéances électorales, ni le découpage, territorial n’impactent, négativement la mise en œuvre du Document de Stratégie sur la période restante.
Des résultats attendus
Selon Sylvain Maliko, Représentant-Résident de la BAD en RDC, les résultats attendus de ces trois opérations devront se traduire par la production de données récentes sur les indicateurs et les cibles des OMD. Ce qui permettra de renseigner l’état des OMD en RDC à l’échéance 2015, d’évaluer les progrès enregistrés entre 1990 et 2015, et de proposer des pistes pour les actions à mener. Il y a, également, la création d’emplois, l’amélioration des revenus, la sécurisation des pêcheries, la préservation de la cohésion sociale, l’amélioration de la gestion conjointe des ressources halieutiques et hydriques en faveur des populations riveraines des Lacs Albert et Edouard, et le renforcement de la coopération économique dans la région des grands lacs. Aussi, figure-t-il, la mobilisation des ressources pour la fourniture des services viables et durable d’alimentation en Eau potable dans la ville de Kinshasa et dans la Région Ouest de la RDC.
Il faut signaler que cet atelier est l’aboutissement du processus de consultation soutenue avec la partie étatique, les partenaires au développement, les opérateurs du secteur privé et les représentants de la Société Civile. En plus des résultats à mi-parcours de la mise en œuvre de la stratégie de la BAD en RDC, il donne l’occasion dévaluer la performance des opérations exécutées dans le pays, de tirer des enseignements des pratiques et d’identifier les facteurs sur lesquels il faut agir pour plus de pertinence et d’efficacité.
Présentation de la revue
Jean-Marie Vianney Dabire, Economiste Pays de la BAD qui a fait la présentation de la revue à mi-parcours a indiqué que l’exécution du programme opérationnel est globalement satisfaisante. Cependant, le pilier lié à la performance dans le domaine des infrastructures et des progrès est plus mitigé dans celui de la gouvernance sectorielle, où 11 opérations ont été approuvées. Cela a permis, entre autres, la réduction du délai de transport entre Kinshasa et la Zone centre du pays de 3 à 2 jours. Seulement, 120.000 personnes supplémentaires ont pu accéder à l’eau potable, 60.000 à l’assainissement et 15.600 personnes à l’énergie. Toutefois, la cible à mi-parcours est non atteinte pour l’énergie, le transport, l’eau et assainissement.
En matière de renforcement des capacités institutionnelles et de promotion du secteur privé, la performance est moyennement satisfaisante. Cela se fait particulièrement à travers l’appui à l’ENA avec une formation de 60 cadres et à la faculté polytechnique; la construction et la réhabilitation des locaux de 3 régies financières dans les provinces du Bas-Congo, de Maniema et de la Province Orientale et assistance technique au COREF pour le pilotage de la réforme de GFP; résultats pas encore atteints dans la domaine statistique et en matière d’amélioration du climat des affaires et de promotion du secteur privé projet approuvé en juin 2015 et envergure limitée du portefeuille d’opérations du secteur privé.
Via La Prospérité