L’épidémie partie en décembre 2013 du sud de la Guinée, a fait plus de 11.300 morts pour quelque 27.500 cas, un bilan sous-évalué selon l’OMS. Aujourd’hui elle a régressé, même si des foyers de résistance persistent.
Selon Médecins Sans Frontières l’épidémie due au virus Ebola en Afrique de l’Ouest est « loin d’être sous contrôle » et la communauté internationale doit « redoubler d’efforts »
La Guinée et la Sierra Leone ont enregistré chacune seulement un nouveau cas d’Ebola la semaine dernière. C’est ce qu’a annoncé mercredi l’Organisation mondiale de la Santé qui a toutefois appelé à maintenir la vigilance. Car même si le taux des nouvelles infections est de plus en plus bas, la bataille est loin d’être gagnée. Pour Maximilian Gertler de l’organisation Médecins sans frontières « cela montre le caratère explosif du virus Ebola. On doit faire attention aux cas de maladie. Cela montre que l’on n’a pas fait assez. Au cours des dernières semaines, il n’y a certes eu que quelques nouveaux cas. Mais pour la plupart d’entre eux, nous ne savons pas où ces personnes ont été infectées, où elles se trouvent, et ni avec qui elles sont entrées en contact. »
Améliorer le système de santé en Afrique
Depuis le début de l’épidémie d’Ebola, diverses organisations ont aidé à construire et mettre en place des salles d’isolement, améliorant ainsi l’accès aux soins de la population locale. Mais la maladie a également été un frein pour le traitement de pathologies comme le paludisme.
Le premier vaccin efficace contre le virus Ebola est désormais « à portée de main » selon l’OMS, au vu des résultats préliminaires très encourageants d’un premier essai sur le terrain en Guinée.
Les moustiquaires et les médicaments préventifs ont été distribués seulement dans une moindre mesure. Conséquence : rès de 11 000 cas supplémentaires de paludisme ont été enregistrés en Afrique de l’Ouest. Le personnel médical n’a pas non plus été épargné par la mort: il a été en première ligne dans les zones touchées par Ebola. Un coup dur pour les centres de santé déjà fragiles, explique Jürgen May de l’Institut Bernhard-Nocht pour la médecine tropicale, à Hambourg «le Libéria, par exemple, avant l’épidémie d’Ebola, comptait seulement 52 médecins dans un pays où vivent plus de quatre millions de personnes On aurait pu avoir plus d’argent pour es systèmes de santé fragile des zones autour de l’Afrique équatoriale et de l’Afrique sub-saharienne. Le problème existe depuis de nombreuses années et il va probablement perdurer. »