La Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) désapprouve le refus de l’ex- M23 de poursuivre le processus de Nairobi. Au cours de la conférence hebdomadaire tenue mercredi 28 octobre à Kinshasa, le porte-parole de la mission onusienne, Prosper Félix Basse, se dit indigné de cette position de l’ex mouvement rebelle.
«Je voudrais d’abord juste exprimer, premièrement, notre surprise, je dirais même à la limite, notre indignation face à la sortie de ce communiqué du M23, qui exprime d’une manière ou d’une autre, son refus de poursuivre le processus »,a affirmé Prosper Félix Basse.
Le M23 accuse le gouvernement de mauvaise foi dans la mise en œuvre des engagements de l’Accord de Nairobi. Sur les onze points retenus, seuls deux points auraient été respectés. De ce fait, l’ancienne rébellion du M23 se verrait dans l’obligation de se désengager du processus de Nairobi.
La Monusco rappelle ces engagements doivent être respectés par toutes les parties.
« Il faudra tout simplement rappeler que pour les uns et pour les autres, il n’y a qu’un seul cadre qui existe. C’est l’accord-cadre qui a été signé à Nairobi. Je pense qu’il ne faut pas non plus négliger tous les efforts qui ont été entrepris jusqu’ici et qui continuent d’ailleurs d’être menés par tous les acteurs », a précisé Prosper Félix Basse.
Pour sa part, Mme Taz Greylin, en charge du programme DDRRR, a annoncé qu’une formation professionnelle des ex-combattants, y compris le M23, sera organisée d’ici le 8 novembre prochain, dans le cadre du programme DDR du gouvernement congolais.
Dans un communiqué publié mardi 27 octobre à Bujumbura (Burundi), la Conférence internationale pour la région des Grands lacs a aussi invité les dirigeants de l’ex-M23 «à continuer à être engagés et à maintenir l’esprit des déclarations de Nairobi pour apporter la paix et la stabilité en RDC et dans la région».
Selon les déclarations de Nairobi, le M23 s’était engagé à renoncer à la rébellion armée, alors que le Gouvernement de la RDC avait pris l’engagement à mettre en œuvre le programme de démobilisation, désarmement et réinsertion sociale des anciens rebelles et à présenter au Parlement un projet de loi d’amnistie.
A en croire l’ex-rébellion du M23, il y a un retard « délibéré » dans la mise en œuvre des engagements du gouvernement.
Via R.O.