Les défis pour la République démocratique du Congo sont aujourd’hui de réaliser le « New deal » pour maintenir un dialogue ouvert et construire de nouveaux partenariats dont le but est d’activer les mécanismes à sa faveur comme pays sortant de conflits ayant duré plusieurs années.
Les experts du gouvernement, de la société civile et les partenaires au développement ont débuté jeudi à Kinshasa, les travaux de validation de la feuille de route de la mise en œuvre d’un partenariat mondial efficace pour la coopération au service du développement et du « New Deal » en RDC. Le ministre du Plan et révolution de la modernité, Olivier Kamitatu Etsu qui a ouvert ces assises, a indiqué que la RDC s’est résolument engagée dans la mise en œuvre des résolutions prises au cours des précédents forums internationaux consacrés à cette question. A ce titre, a-t-il dit, le ministère du Plan a organisé diverses rencontres au niveau national afin d’associer toutes les parties prenantes au processus du développement et de marier la vision nationale au vison internationale sur les questions de l’efficacité de l’aide et du développement.
Dans ce cadre, M.Kamitatu a rappelé une série d’activités organisées par son ministère à Kinshasa, notamment la tenue en juin 2009 du forum national sur l’efficacité de l’aide, des ateliers de lancement des enquêtes de suivi de la mise en œuvre des principes de la déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide. Le ministre a précisé qu’à la lumière des observations formulées par quelques membres du groupe de coordination des partenaires (GCP) à savoir l’Allemagne, la Belgique, le Canada et la Grande Bretagne sur la feuille de route, celles relatives à la mise en place du dispositif stratégique de coordination des interventions des bailleurs de fonds sont sorties du lot.
Il a recommandé aux participants de tenir compte des principaux défis qui subsistent sur les plans international et interne dans le domaine de l’efficacité de l’aide et du développement. Il s’agit de l’alignement sur les priorités de développement des pays en développement, de l’utilisation des systèmes nationaux, de l’accroissement des progrès en matière de transparence et de recevabilité, de l’utilisation des évaluations de fragilité pour guider la planification inclusion du New Deal dans le dialogue au niveau national et la prise en compte de plusieurs engagements de l’agenda de Kinshasa qui demeurent d’actualité.
Auparavant, le ministre a noté que la version finale de la feuille de route va faciliter au pays une meilleure prise en compte des recommandations formulées à l’issue de la réunion de mai 2015. Elle permettra également d’identifier des actions à inscrire dans la version finale de la feuille de route susceptibles d’assurer l’obtention des résultats concrets et durables dans le cadre de l’agenda post-2015.
Contexte de l’aide à la RDC Par ailleurs, le représentant résident a.i du PNUD en RDC, Mme Priya Gajraj a fait savoir que cette feuille se situe également dans le contexte de l’aide à la RDC. Cela met en lumière la difficulté de fédérer les différents acteurs autour d’une stratégie commune coordonnée par le gouvernement. Elle identifie les défis à surmonter pour améliorer l’efficacité de l’aide en RDC en tirant les leçons de la non-application des précédentes initiatives, a-t-elle dit, soulignant que grâce à cette feuille de route, les partenaires peuvent cibler les actions à mettre en œuvre pour renforcer la coopération.
Selon Mme Priya, la tenue de cet atelier de validation lui offre l’occasion de la coordination de manière stratégique les interventions de partenaires, de faire comprendre que l’absence de coordination stratégique est à la base des difficultés à exécuter ces interventions dans les engagements de l’agenda de Kinshasa, et de faire voir que l’alignement des bailleurs sur les priorités nationales doit se faire avec l’appui du gouvernement. Le (« New deal ») est un accord conclu entre les Etats fragiles (post conflits) pour la consolidation de l’autorité de l’Etat, rappelle-t-on.