Un mois après le tragique naufrage du bateau Merveille de Dieu (MV/Merdi) sur le lac Kivu, plus de 100 personnes demeurent portées disparues, plongeant les familles dans l’incertitude.
L’incident, survenu le 3 octobre 2024, avait causé la mort de 34 personnes et laissé 80 survivants. Le bateau, parti de Minova (Sud-Kivu) en direction de Kituku à Goma (Nord-Kivu), transportait plus de passagers que prévu, dépassant sa capacité de 300 personnes, et ne comportait pas de registre des embarquements, ce qui complique le bilan exact des victimes. Les recherches, menées en profondeur dans le lac Kivu, ont permis de localiser l’épave à 200 mètres de profondeur, mais aucune avancée significative n’a été faite pour récupérer le navire ou retrouver les disparus.
L’administrateur du territoire de Kalehe, Maitre Thomas Bakenga, a indiqué que malgré les promesses d’assistance internationale pour soulever l’épave, aucune action concrète n’a encore été entreprise. Les autorités, en quête de réponses, n’ont toujours pas rendu publics les résultats de l’enquête lancée immédiatement après le naufrage. Le manque d’information, couplé à l’absence de mesures efficaces, suscite de vives inquiétudes parmi la population locale et les proches des victimes.
La situation est d’autant plus alarmante que des acteurs de la société civile soulignent le risque de nouveaux naufrages. Alors que des gilets de sauvetage ont été réceptionnés, la suspension de la navigation nocturne sur le lac a conduit à une forte affluence durant la journée, augmentant les dangers. La région, déjà marquée par des défis humanitaires et sécuritaires, attend des réponses urgentes de la part des autorités, tant sur le plan de l’investigation que de la prévention des futurs drames.
La Rédaction.