La condamnation de Moise Katumbi à trois ans de prison dans l’affaire de stellionat est une décision fondamentalement politique et un fruit de pressions politiques, a estimé jeudi 23 juin le président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), Me Georges Kapiamba.
Selon lui, l’instruction de ce dossier a déjà au départ violé le droit de la défense pour n’avoir pas tenu compte des conclusions de l’autre contentieux judiciaire qui a opposé le procureur de la RDC à Katumbi dans l’affaire des présumés mercenaires.
«Moise Katumbi a reçu une autorisation du Procureur général de la République pour se faire soigner à l’étranger. Mais les juges n’ont même pas daigné se soumettre aux effets de ce jugement qui les obligeait à sursoir cette procédure. Ils ont passé outre», a-t-il soutenu.
De l’avis de Georges Kapiamba, le procès de stellionat est donc politique et a abouti à un jugement inique et infondé. L’ACAJ encourage la défense de Moise Katumbi dans leur démarche de faire appel.
Réagissant à ces accusations, le ministre de la justice Alexis Thambwe Mwamba a au cours d’un point de presse tenu le même jeudi réfuté «ces allégations», expliquant que c’est un sujet grec qui a engagé une procédure civile contre Moise Katumbi et non l’Etat congolais.