L’Angola condamne «la violence récurrente» en République démocratique du Congo et appelle la classe politique, réunie en ce moment autour de l’Eglise catholique, à «préserver la paix», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Georges Chikoti, lors de son discours de fin d’année vendredi 23 décembre. Une autre information circulait également : les militaires angolais présents en RDC ont quitté le pays. S’agit-il de pressions sur le gouvernement congolais ?
Ces militaires angolais étaient en RDC pour former les forces de sécurité. Une coopération de longue date destinée principalement à la garde républicaine et à la police, deux corps particulièrement épinglés dans les événements de ces derniers jours.
Selon une source diplomatique angolaise, ces militaires seraient tous partis en permission, sans pour autant être relevés. « Ils ont plié bagage et sont partis avec tout », assure un officiel du Bas-Congo où étaient déployés ces formateurs.
Pour d’autres sources diplomatiques, il s’agit bien d’un repositionnement de l’Angola pour démontrer sa neutralité. « Un signal clair de la condamnation de la violence récurrente », commente un diplomate occidental, qui estime que cette décision, vu l’importance historique de l’Angola pour le président Kabila, peut peser.