L’armée syrienne dit avoir découvert un charnier à Palmyre

L’armée syrienne a découvert 45 corps dans une fosse commune à Palmyre, ville du centre du pays reprise dimanche aux djihadistes de l’Etat islamique (EI) qui y ont laissé des milliers de bombes et de mines, a-t-on appris samedi de sources militaires.

Les cadavres sont ceux de civils et de militaires faits prisonniers par l’organisation, a-t-on précisé, ajoutant qu’aucun autre charnier n’avait été localisé.

Selon l’agence de presse Sana, la fosse, qui se trouve dans le nord-est de la ville, renfermait surtout des corps de femmes et d’enfants, dont certains ont été décapités.

En mai, lorsque la ville est tombée aux mains de l’Etat islamique, la presse syrienne a fait état de 400 exécutions et l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), proche de l’opposition, a lui aussi parlé d’un massacre.

Selon un officier syrien interrogé par Reuters, les djihadistes ont piégé toute la ville et avaient l’intention de tout faire sauter après l’arrivée de l’armée. On ignore ce qui les en a empêché.

« Tous les bâtiments administratifs sont minés et reliés au quartier général de Daech (…) Il y a vraiment une énorme quantité de bombes », a déclaré l’officier, ajoutant que 3.000 avaient déjà été détruites. Maamoun Abdelkarim, conservateur en chef des antiquités syriennes, avait lui aussi indiqué que l’EI voulait détruire une bonne partie de la cité antique, classée au patrimoine mondial de l’Unesco.

En août, les hommes de l’EI ont dynamité les temples de Bêl et de Baalchamine, ce que les Nations unies ont qualifié de crime de guerre. Le premier pourra être restauré, a estimé jeudi Maamoun Abdelkarim.

Des combats entre l’armée et l’EI se sont par ailleurs déroulés samedi à Qaryatain, localité située à l’ouest de Palmyre, rapporte l’OSDH. Des raids aériens russes et syriens ont été menés dans le même secteur ainsi que dans la région de Soukhna, à l’est de la cité antique, ajoute-t-il.