Si les dirigeants du G7 ne souscrivent toujours pas au dialogue national politique tel que convoqué par le Président de la République, ils sont, plutôt, favorables à l’idée des négociations directes entre acteurs politiques en vue d’organiser les élections dans les délais constitutionnels.
Par contre, « si à la bonne date, les élections n’ont pas lieu, la vacance au sommet de l’Etat sera constatée et un Président intérimaire sera chargé d’organiser les élections dans un délai ne dépassant pas 120 jours, conformément aux dispositions des articles 75 et 76 de la Constitution », soutient le G7, dans un communiqué publié ce week-end, à Kinshasa.
Il y a du nouveau dans le paysage politique avec le soutien total accordé à Edem Kodjo comme Facilitateur international du dialogue politique en RDC par l’Union Africaine, les Nations Unies, l’Union Européenne et l’Organisation Internationale de la Francophonie. Ces quatre organisations donnent l’impression d’avoir répondu à tous les protagonistes de la crise politique. Etienne Tshisekedi, Président national de l’UDPS, était pour un dialogue sous médiation onusienne. Depuis le mardi 16 février dernier, le sphinx de Limete doit avoir compris qu’il n’y aura pas d’autre médiateur que le Togolais Edem Kodjo.
La thèse d’un Président intérimaire
Le pouvoir en a aussi reçu pour sa part, lorsque le communiqué conjoint de l’UA, l’UE, l’ONU et de l’OIF rappelle que de bonnes élections doivent être organisées à bonne date. Le G7 considère que l’organisation des scrutins à bonne date équivaut à les tenir dans les délais constitutionnels. Pour ce regroupement de 7 partis politiques, au-delà du délai constitutionnel, il se créera la vacance du pouvoir au sommet de l’Etat et « dont seul le Président de la République portera la pleine responsabilité». Le G7 propose de recourir, dans ces conditions, aux dispositions des articles 75 et 76 de la Constitution du 18 février 2006 telle que modifiée à ce jour. Lesquelles stipulent que les élections soient organisées sous la responsabilité d’un Président intérimaire et dans un délai ne dépassant pas 120 jours conformément à la Constitution.
Des négociations directes au lieu du dialogue
Si on fait bien la lecture du Communiqué signé par son Président intérimaire, Charles Mwando Nsimba, ce samedi 20 février, le G7 n’est toujours pas favorable au dialogue politique tel que convoqué par le Président de la République. En lieu et place, le G7 soutient l’idée des négociations directes entre acteurs politiques (Majorité, Opposition et Société civile) sur des questions essentiellement électorales. De ces négociations, un accord pourrait sortir dans le respect de la démocratie et de l’Etat de droit pour la tenue des élections réussies.
Via La Prospérité