A l’approche d’une longue série d’élections en République démocratique du Congo, Human Rights Watch dénonce le climat de répression qui règne dans le pays.
L’ONG s’inquiète des nombreuses arrestations de militants de partis politiques et de la société civile ces derniers mois. A Kinshasa, le patron de l’organisation, Kenneth Roth, a demandé l’arrestation de plusieurs chefs de guerre de l’est du pays.
Selon le directeur exécutif de Human Rights Watch, ses entretiens avec le président Joseph Kabila ont porté sur les graves atteintes aux droits humains observées en République démocratique du Congo. Kenneth Roth a affirmé avoir reçu du chef de l’Etat congolais une réponse positive quant à la libération des leaders de Filimbi.
« Le président a dit qu’il est d’accord avec ça, il aimerait bien voir qu’une solution soit trouvée et que les jeunes hommes soient libérés. »
Le numéro un de Human Rights Watch a révélé avoir aussi évoqué la situation de la liberté d’expression.
A ce propos, il dit avoir demandé la libération des autres détenus d’opinion Christopher Ngoy Mutamba, Jean-Claude Muyambo, Jean-Bertrand Ewanga, Cyrille Dowe et Vano Kiboko.
Il y a également la question de la fosse commune de Maluku : les corps devront être exhumés pour rassurer les uns et les autres, le président Kabila n’y est pas opposé, a précisé Kenneth Roth.
Le numéro un de HRW a aussi demandé à Joseph Kabila s’il allait prolonger son mandat au-delà du délai constitutionnel : « Il nous a dit qu’il ne s’était pas prononcé publiquement sur cette question. Il dit qu’il n’a pas pris encore de position. »
Via R.F.I.