« Le pays est sous la loi martiale, la Constitution n’a plus de valeur, adieu la démocratie » (Néhémie Mwilanya)

Néhémie Mwilanya

Dans une déclaration alarmante publiée sur son compte X, Néhémie Mwilanya, ancien directeur de cabinet de l’ex-président Joseph Kabila, a exprimé sa profonde inquiétude concernant la situation politique actuelle de la République Démocratique du Congo. Selon lui, le pays est désormais « définitivement sous la loi martiale », et la démocratie congolaise, jadis en construction, est désormais en péril.

Il a ajouté que le pouvoir en place semble avoir abandonné la nécessité d’une Constitution, et que « plus d’illusion est possible », annonçant un renoncement à tout principe démocratique.

Une critique acerbe contre la situation politique

Dans ses propos, Mwilanya ne cache pas son désenchantement face à la situation actuelle du pays.

« C’est la prison à ciel ouvert », déclare-t-il, dénonçant un environnement où les libertés individuelles et politiques sont de plus en plus restreintes.

Cette affirmation fait écho aux nombreux rapports d’organisations internationales qui ont mis en lumière la répression croissante des opposants politiques, des militants de la société civile, et des journalistes en RDC, notamment dans le cadre de manifestations contre la révision de la Constitution et la gouvernance actuelle.

L’ancien directeur de cabinet s’attaque également à l’élection du pays au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, qu’il considère comme une « façade » sans réelle signification dans le contexte de violations des droits humains. Selon Mwilanya, cette élection n’a fait qu’illustrer l’hypocrisie du pouvoir en place, qui continue de prétendre respecter les principes démocratiques tout en muselant l’opposition et en restreignant les libertés.

La révision de la Constitution et la dérive autoritaire

L’actualité récente, marquée par des manifestations contre une révision de la Constitution, a exacerbé les tensions politiques en RDC. L’arrestation du leader politique Delly Sesanga lors d’une manifestation pacifique à Kinshasa a amplifié la perception d’une dérive autoritaire du gouvernement. L’opposition et plusieurs acteurs de la société civile ont dénoncé cette répression, soulignant que les autorités utilisent les forces de l’ordre pour étouffer toute voix dissidente.

Delphin Kankolongo

Perfection 243 / MCP