Les investigations autour du complot d’atteinte à la sûreté de l’Etat congolais éventré dans le dimanche dans le Chef des activistes sénégalais et burkinabé viennent d’être suspendus par le Chef de l’Etat en dépit de la gravité de ses révélations pour lesquels ces suspects sujets étrangers viennent d’être expulsés du territoire congolais.
Le Président Joseph Kabila Kabange a ordonné, à la demande de son homologue sénégalais, Macky Sall, l’arrêt des poursuites engagées contre trois activistes sénégalais et un burkinabé interpellés dimanche 15 mars pour tentative d’exportation des révolutions violentes en RDC au cours d’une conférence de presse clandestine dans un faubourg de Kinshasa.
Les quatre comparses ont été déclarés personae non grata et une procédure d’expulsion du territoire congolais est d’ores et déjà engagée contre eux. Selon le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, ministre de la Communication et des médias, qui a livré cette information au cours d’un point de presse mercredi à Kinshasa, il s’agissait d’une « tentative de déstabilisation des institutions nationales inspirée de l’extérieur ». « Ils ont recouru à des instructeurs étrangers spécialistes en insurrections violentes pour qui plus de 100.000 dollars US avaient été mis à disposition dans un établissement bancaire parmi les mieux côtés du pays pour apprendre à des Congolais des rudiments du chaos, de la confusion et des séditions », a déclaré le ministre.
Il a, dans ce contexte, stigmatisé la présence sur les lieux de la conférence de presse d’un diplomate américain en poste à Kinshasa. « Une ambassade étrangère établie à Kinshasa a reconnu avoir pris partiellement en charge les frais de cette opération qui a été lancée par ses auteurs les 14 et 15 mars 2015 avec l’encadrement des leaders des mouvements « Y’en a marre » du Sénégal et « Balai citoyen » du Burkina Faso, a soutenu M. Lambert Mende.
Le porte-parole du gouvernement a également annoncé qu’un mouvement congolais recruté à l’Est du pays et dont les leaders ont été transportés à Kinshasa, a été mis à contribution dans cette tentative de déstabilisation qui visait à « perturber le processus démocratique et électoral » en RDC, que les quatre sujets ouest-africains considèrent comme « Trop lent et peu susceptible d’aboutir aux résultats escomptés par les sponsors ».
Pour le gouvernement de la RDC, il est évident qu’une main noire s’active depuis le début de l’année à déstabiliser les institutions de la République Démocratique du Congo, au mépris de la volonté de paix exprimée par les Congolais, engagés dans un processus démocratique « ouvert et serein » après des années de guerre qui n’ont que trop endeuillé leurs familles.
En raison de l’importance et de la haute portée politique de cette communication du gouvernement, l’ACP se fait le devoir d’en publier,
Le ministre Lambert Mende fait le point sur le dossier
« Depuis quelques jours, on assiste à une surchauffe médiatique et à une véritable levée de boucliers au sein de certaines chancelleries à la suite de l’interpellation dimanche dernier à Kinshasa d’un groupe d’activistes sénégalais et burkinabé, apprentis exportateurs de révolutions extrémistes et de leurs complices congolais. Pour des besoins d’enquête, d’autres personnes trouvées sur les lieux de cette interpellation ont été identifiées et entendues avant de pouvoir rentrer chez elles. C’est le cas de quelques journalistes et d’un diplomate de l’ambassade des USA.
Face à la mauvaise foi des uns et à l’hypocrisie des autres dans cette affaire, il revient au gouvernement de rétablir la vérité. Il s’agit en fait d’une tentative délibérée de déstabilisation des institutions de notre pays auxquelles les initiateurs de ce projet ont décidé de s’en prendre par tous les moyens, y compris l’extrémisme violent pour les faire « dégager » comme ils ont l’habitude de le dire sans tenir compte de leurs mandats constitutionnels.
La réaction ferme des services du gouvernement a permis de faire échec à ces téméraires qui apprennent ainsi que le gouvernement congolais ne se dérobera à aucun moment et sous aucune forme de pression devant des missions régaliennes. Une ambassade étrangère établie à Kinshasa a reconnu avoir pris partiellement en charge les frais de cette opération qui a été lancée par ses auteurs les 14 et 15 mars 2015 avec l’encadrement des leaders des mouvements « Y’en a marre » du Sénégal et « Balai Citoyen » du Burkina Faso.
Un mouvement congolais recruté à l’Est de notre pays et dont les leaders ont été transportés à Kinshasa pour accomplir leur besogne a été à la manœuvre. L’objectif avoué des maîtres d’œuvre sénégalais et burkinabé et leurs exécutants congolais était de perturber le processus démocratique et électoral dans notre pays, un processus qu’ils considèrent comme trop lent et peu susceptible d’aboutir aux résultats partisans escomptés par les sponsors. Ils ont reconnu eux-mêmes s’inspirer du printemps arabe qui a fait tout le bien que l’on sait à nos frères libyens et à la « révolution » de 2015 au Burkina Faso qu’ils tiennent on ne sait trop pourquoi à jumeler avec l’histoire de la RDC. Trois activistes du mouvement sénégalais « Y’en a marre » sont venus à ce rendez-vous. Il s’agit de :
1.- Barro Cheikh Mohamed, né à Kaolack le 04 janvier 1977, titulaire du passeport sénégalais n° A 0067970 avec le visa d’entrée n° 132 89/RDC/15F85 délivré par notre ambassade à Dakar le 16 février 2015.
2.- Sane Aliou, né à Kolda le 05 juin 1982, passeport sénégalais n°A006680044 portant un visa aéroportuaire délivré le 13 mars 2015 par la DGM à Kinshasa sous le n° 06.3.M/A.N./N°1610/15 ;
3.-Talla Malal Almamy alias Fou Malade, né à Saint Louis le 19 juin 1974, passeport sénégalais n°A 01246740 sur lequel a été apposé le visa d’entrée n° 132.19/RDC/17F/15 délivré par l’ambassade de la RDC à Dakar le 16 février 2015. Ils sont arrivés à Kinshasa le 13 mars 2015 à 11h10 par le vol régulier de Kenya Airways en provenance de Dakar via Nairobi. Les trois ont été rejoints le même 13 mars 2015 par un Monsieur Ouedraogo Sibri, alias Oscibi Jhoan, sujet burkinabé et leader du mouvement « Balai Citoyen » arrivé lui a Kinshasa à 21h25 par le vol Turkish Airlines en provenance de Ouagadougou via Istanbul. Ouedraogo Sibri est né à Bologo Bingo le 1er janvier 1970 et son passeport burkinabé n°A 2014013 a reçu le visa aéroportuaire délivré par la DGM sous le N° 06D.3M/A.N./N° 1623/15.
Les quatre comparses se sont fait délivré des visas en bonne et due forme pour entrer en RDC sur la base d’une invitation d’une ancienne société industrielle congolaise, Mazal, une société qui avait été dissoute depuis 1995 mais que l’invitation situait fallacieusement au N° 154 de l’Av. Colonel Mondjimba. Notre compatriote Floribert Anzuluni, directeur à Ecobank Kinshasa est signalé par les enquêteurs comme l’auteur de cette supercherie. Il serait utile qu’il se présente au devant desdits enquêteurs pour clarifier les choses à ce propos. L’agenda de leur séjour en RDC des prénommés activistes sénégalais et burkinabés, est rédigé en anglais alors que ni leurs pays d’origine, ni la RDC ne sont anglophones. Il a culminé avec l’organisation de deux activités importantes, à savoir :
– le 14 mars 2015, de 12 à 15 heures, un atelier de sensibilisation de la jeunesse aux techniques de mobilisation insurrectionnelle dont le thème officiel était « L’engagement citoyen des jeunes dans le contexte de la RDC, en s’inspirant des expériences réussies de mobilisation des jeunes en Afrique, notamment en Tunisie, au Sénégal et au Burkina Faso » dans la salle paroissiale Sainte Marie Auxiliatrice, attenante à l’Institut Don Bosco, sise Avenue Mobutu, quartier Abattoir/Petro-Congo, dans la commune de Masina.
– le 15 mars 2015, quartier Sans Fil, dans la commune de Masina, dans une salle louée à 12.800 USD dont 5.000 USD ont été payés au titre d’acompte le 12 mars 2015, une conférence de presse dont le thème était « L’éveil de la conscience de la population », à l’intention de la presse tant nationale qu’internationale (RFI, BBC, AFP, RTBF). Monsieur Kévin STURR, directeur de la division Démocratie, Droits et Gouvernance de l’USAID, selon le communiqué de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique, a pris part à cette conférence, ce qui pose une sérieuse question sur le rôle que s’attribuent les diplomates étrangers accrédités en RDC.
Comme on s’en rend compte, il s’est pas agi, dans ces journées, d’un débat sur les nouveaux modes d’organisation de la société civile ou d’une campagne destinée à promouvoir le participation des Congolais aux scrutins à venir comme l’ont prétendue certains relais peut-être de bonne foi. Il s’est bien agit d’un véritable coaching d’un mouvement subversif inspiré de l’extérieur, tel que le montre cette déclaration du Sénégalais Barro Cheik Mohamed Fadel :
« Même si Kabila peut incarner en lui-même, tout ce que l’on peut reprocher à un fossoyeur de la démocratie, on va le combattre en tant que tel, comme nous l’avons fait contre Abdoulaye Wade et contre Compaoré Blaise et que nous ferons certainement bien plus si Kabila insiste coûte que coûte à s’imposer alors que la Constitution ne le lui permet plus ».
Et comme si ce n’était pas suffisamment clair, Barro Cheikh Mohamed Fadel ajoute pour bien préciser sa pensée :
« Alors que faire ? Il y a des choses, comme on dit en Wolof, que l’on discute dans la chambre et non en public, on ne peut pas les dire ici en public tout de suite. Ce qui est important, ce qu’on sache qu’on est là. On dit juste à nos jeunes congolais de s’organiser ».
Ces propos sont enregistrés dans un support audiovisuel accessible à tous. De la part d’un étranger africain s’adressant à des citoyens d’un pays ami, ils ont de quoi faire frémir.
On a noté par ailleurs le témoignage sans équivoque de notre compatriote, le jeune Useni Fataki de l’ONG congolaise Forum des jeunes solidaires qui, de retour d’un autre séminaire organisé récemment à Dakar par les associations auxquelles appartiennent les deux apprentis exportateurs de révolutions violentes en Afrique, a témoigné de son malaise pas plus tard que ce matin sur les ondes de Radio Top Congo. Son témoignage démontre, si besoin en était encore, le caractère suspect de la démarche de ces activistes qui, quelques jours avant, n’ont même pas pris soin d’informer par courtoisie élémentaire leurs points focaux congolais comme Useni Fataki, pourtant présent à Dakar, de leur projet de sensibilisation de la jeunesse congolaise dans un délai aussi court.
Comme pour éviter ceux qui les connaissait, ils sont allés se trouver des réceptacles naïfs dans le groupe Lucha de Goma. Il faut que les jeunes congolais cessent de se laisser berner de la sorte. Nous avons suivi la déclaration pleine de bon sens du président sénégalais Macky Sail qui s’est refusé de porter un jugement sur le bien-fondé ou non de cette démarche de ses compatriotes, se contentant d’en appeler à la libération de ceux-ci.
Il va de soi que le Président Joseph Kabila dans son souci de consolider l’unité et la cohésion du continent qui ne doit pas souffrir de l’inconséquence de quelques irresponsables a réservé une réponse favorable à ce vœu exprimé par son homologue sénégalais. En vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par la Constitution et les lois du pays, il a décidé d’ordonner l’arrêt des poursuites contre les 4 sujets sénégalais et burkinabés qui ont toutefois été déclarés personnae non gratae en RDC par le gouvernement.
Ils sont donc en procédure d’expulsion du territoire de la RDC qui n’a aucun besoin de fauteurs de troubles. Les autres protagonistes de cette saga connaîtront très bientôt leur sort de la part des autorités administratives et sécuritaires compétentes.
A la lumière de cet événement, il est désormais évident qu’une main noire, qui ne se cache plus, s’active depuis le début de cette année, à déstabiliser les institutions de la République Démocratique du Congo. Après l’échec de la phase entamée du 19 au 21 janvier dernier, les planificateurs extérieurs de la déstabilisation de notre pays n’en démordent pas. Ainsi ont-ils recouru à des instructeurs étrangers spécialistes en insurrections violentes pour qui plus de 100.000 dollars US avaient été mis à disposition dans un établissement bancaire parmi les mieux côtés du pays pour apprendre à des Congolais les rudiments du chaos, de la confusion et des séditions et ce, au mépris de la volonté de paix pourtant exprimée par les Congolais, engagés comme on l’aura constaté, dans un processus démocratique ouvert et serein, après des années de guerres qui n’ont que trop endeuillé leurs familles.
Curieusement, les ennemis de la paix et de la stabilité du Congo pour des raisons qui ne sont plus à élucider, tiennent à exporter au pays de Lumumba des modèles qui ne constituent pas du tout des références qui ne sont ni moralement ni politiquement recommandables. Nous ne voyons en effet pas en quoi le peuple d’un pays comme la RDC en pleine reconstruction réussie après des décennies de marasme, aurait intérêt à adopter pour modèles tel ou tel autre groupe d’un pays du continent dont l’unique performance connue est d’avoir incendié délibérément le lieu par essence du dialogue républicain qu’est le parlement pour une querelle politicienne.
Par ailleurs, la RDC a eu ses élections démocratiques en 1960 lorsqu’elles ont attitré le Grand Patrice Lumumba comme chef du Premier gouvernement de leur pays. La même expérience a été rééditée en 2006 et en 2011.Ce ne sont pas de jeunes présomptueux venus d’autres pays africains qui leur apprendraient aujourd’hui comment ils doivent s’y prendre pour élire leurs représentants. Et puisqu’on parle de révolution, sachons que la modestie est une vertu révolutionnaire.
En tout état de cause, la manière dont le peuple congolais voudra conduire son processus démocratique ne dépend que de lui et de lui seul. Toute ingérence étrangère à cet effet est et demeure intolérable, puisque condamnée par notre propre culture et par les instruments qui régissent les relations entre les Etats. Rien n’explique que ce principe sacro-saint pour tous les Etats du monde soit foulé aux pieds quand il s’agit de la République Démocratique du Congo.
Ceux qui continuent de s’y méprendre apprendront tôt ou tard que Lumumba ne s’était pas trompé en affirmant que l’histoire du Congo ne s’écrira pas à Bruxelles, à Paris ou à New York. Et moi d’ajouter : encore moins à Dakar ou à Ouagadougou. L’histoire du Congo, ce sont les Congolais eux-mêmes qui l’écriront. Au Congo même.
Je vous remercie.
Lambert Mende Omalanga
Via ACP