C’est un véritable branle-bas au sein de la Majorité présidentielle très secouée par le départ des actuels animateurs du G7. Le coup asséné par les schistes charrie ses ondes de choc jusque dans les tréfonds de la plate-forme aujourd’hui menacée d’implosion, si les informations en notre possession se confirment. A tout prendre, le tsunami déclenché serait une œuvre ficelée et montée depuis bien longtemps par un brain-trust aux tentacules solidement ancrées même au-delà des frontières nationales. La vague des démissions déclenchée au début de la semaine constituerait le premier palier d’un coup fourré aux intentions inavouées, mais articulées autour du respect de la Constitution sur la seule matière de l’alternance. Après s’être érigé, à la vitesse du son, en plate-forme politique, le G7 se veut un regroupement sérieux, ne serait-ce qu’au regard de la notoriété de ses animateurs, tant sur l’échiquier national que dans la sphère occidentale, génitrice de dirigeants africains.
La MP en a pleine conscience, d’où la forte campagne de conquête de personnalités politiques et des masses nationales. Maintes personnes ont par le passé quitté la barque sans susciter la frayeur actuelle au sein de la majorité au pouvoir ; la réponse réservée à ce schisme rappelle bien à la lettre les réactions du MPR à chaque secousse politique sous la IIème République. Mais les marches de soutien, les déclarations dans les médias publics, les meetings…ont-ils une force intrinsèque pour sécuriser ou légitimer un regroupement politique ? Même sous l’empire dictatorial de triste mémoire, ces pantalonnades traduisaient plutôt la peur d’être happé par le rouleau compresseur de la dictature. Rien de plus. Au point que l’autorité, consciemment, profitait de l’hypocrisie imposée à la masse pour justifier une popularité de façade. Il n’en demeure pas moins vrai que dans les circonstances du genre, maintes personnes soient guidées par le seul souci du lucre.
La campagne déclenchée par la MP cache mal ainsi le sentiment de panique (en raison du poids des adversaires ?) sous lequel ploie la plate-forme. Selon des analystes intéressés, la riposte à la majorité présidentielle ne viendrait pas de l’opposition, telle que connue jusque-là. Ils voient dans la naissance de G7 la matérialisation de la 3ème voie recherchée depuis que les acteurs de l’opposition ont convaincu sur le peu de sérieux dans leur « lutte » orientée plutôt vers la quête de portefeuille. Va-t-on vers une sorte de remue-ménage au sein de la MP aujourd’hui démembrée ? Pour peu que l’on reste honnête, c’est la seule plate-forme qui puisse offrir de gestionnaires quelque peu crédibles au pays et à ses partenaires.
