Le sens du message de J. Kabila à la presse: Le pays est en danger !

Dans le cadre de la poursuite de ses consultations pour la tenue du dialogue entre Congolais, le chef de l’Etat s’est entretenu avec les responsables des médias nationaux le jeudi 18 juin 2015. Au sortir de l’entretien, à l’instar d’autres castes sociales reçues bien avant, la corporation des journalistes s’est dite favorable à la tenue de cette palabre à l’africaine. Question de cheminer vers des élections à se dérouler dans un climat empreint de sérénité…afin de préserver le potentiel de paix acquis jusque-là. Occasion pour les professionnels des médias de solliciter la clémence de Joseph Kabila en faveur des journalistes incarcérés pour divers délits afin d’enrichir l’embellie vers la décrispation du climat social. Il en est de même de la réouverture de certains médias fermés par les pouvoirs publics pour diverses raisons et dont la réponse du chef de l’Etat se traduit par la reprise du signal de la radiotélévision de l’église catholique RTCE.

Cette face visible masque malheureusement ce que l’on peut qualifier de leçon morale de Joseph Kabila aux journalistes congolais dont la prestation ne traduit pas toujours ce qu’ils revendiquent en public. En raccourci, le chef de l’Etat a convié les professionnels de l’information à plus de responsabilité dans le traitement et la diffusion des éléments de connaissance mis à la disposition du public. En effet, contrairement à la lecture populaire, les intérêts du pays ne figurent nullement dans les calculs de ceux que l’on appelle partenaires de la République Démocratique du Congo. Il est donc malaisé de voir les journalistes du pays, professionnels de surcroît, prêter le flanc à ceux qui complotent contre l’intégrité du territoire national et le développement de ce pays.

Pour plus de didactique, Joseph Kabila a invité les Congolais à ne pas suivre l’exemple des Sud Soudanais, aujourd’hui plongés dans un chaos indescriptible par ceux qui leur avaient miroité le paradis en se détachant du Soudan. Quand on sonde les réalités, on verse les larmes devant la conduite de certains Congolais – journaliste, politique, activiste des droits humains – qui se complaisent à trahir (activement ou passivement) la vie de leurs compatriotes en armes engagés au front. Pareille conduite n’appelle-t-elle sanction ? Même les théories du journalisme universel allient liberté d’expression à la notion de responsabilité.

Les journalistes congolais auraient-ils assimilé la leçon ?

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