Le statut des anciens chefs d’Etat sous examen au Sénat

A l’initiative du rapporteur du Sénat, Modeste Mutinga Mutuishayi, une proposition de loi portant statut des anciens chefs d’Etat a  été soumise à un examen minutieux  des sénateurs. A l’issue des cogitations des sages, la proposition a été déclarée recevable et envoyée à la commission Politique, administrative et judiciaire (PAJ) pour amélioration. Cette commission aura tout au plus, une dizaine de jours pour  examiner cette  proposition de loi  de 24 articles qui a pour objectif « de sécuriser  matériellement et politiquement »  l‘ancien  chef de l’Etat, état donné que  le fait  de quitter le pouvoir n’induit pas nécessairement l’assurance d’une sécurité matérielle et juridique de l’intéressé contraint souvent à s’expliquer  sur sa gestion.

La séance qui était présidée par Léon Kengo wa Dongo a connu plusieurs interventions  dont celles de Léonard She Okitundu et Jacques Ndjoli qui ont insisté  sur le fait qu’il s’est agi  d’une amélioration  du statut de l’ancien chef de l’Etat non pas par rapport  aux intentions qu’on lui prête  mais par rapport  aux importants services  rendus à la Nation.

Le sénateur Jacques Ndjoli a exprimé, pour sa part, une crainte sur le fondement constitutionnel du texte, étant donné que la Constitution  de la République fait de l’ancien président de la République un sénateur à vie.  Cela était une réplique  à l’appréciation du rapporteur  du sénat, Modeste Mutinga Mutuishayi, qui avait estimé que «  la protection qui est accordée à l’ancien de chef de l’Etat est insuffisante ». C’est pourquoi, dans  son exposé des motifs de sa proposition de loi, Modeste Mutinga Mutuishayi,  a soutenu qu’elle consacre l’immunité judiciaire, notamment par la réduction des cas  dans lesquels les anciens  Présidents de la Républiques (Elus) peuvent être poursuivis et par les mécanismes procéduraux prévus par lesdites poursuites.

Ce texte qui venait à propos, selon son auteur,  qui était appuyé par le sénateur François Kaniki,  renforce la sécurité physique des anciens chefs de l’Etat, notamment par la mise  à disposition permanente des éléments de la police et de l’armée. Cette proposition de loi  préserve également la dignité  des anciens Chefs de l’Etat par l’octroi d’un régime social des plus attractifs et incitatifs.

En conclusion, l’auteur, a dans  sa réplique, souligné que la proposition de loi vise la paix et la réconciliation. Il s’agit d’un texte éminemment politique.

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