Le sénateur Augustin Matata Ponyo Mapon, a fait, mercredi, devant les sénateurs, un exposé sur le thème : « Afrique réveillez- vous soixante ans des indépendances, les Africains ont besoin d’un deuxième sursaut ! ».
L’ancien Premier ministre s’est focalisé sur le processus de décolonisation , mais aussi et surtout sur la vigueur des rêves et ambitions qu’avaient les pères fondateurs quant à l’avenir du continent africain après la colonisation.
Le Premier ministre honoraire de la RDC a rappelé les noms de quelques leaders qui ont bravé la peur en obtenant les indépendances des pays africains. Patrice Emery Lumumba, a-t-il dit, a cru avec force, comme d’autres leaders africains, ayant partagé la même vision, que l’Afrique écrira sa propre histoire , qui sera une histoire de gloire et de dignité.
Augustin Matata Ponyo a cité le cas notamment du Ghanéen Kwame Nkrumah, du Kenyan Jomo Kenyatta, de l’Ivoirien Félix Houphouët-Boigny, du Sénégalais Léopold Sédar Senghor, du Tunisien Ahmed Ben Bella, du Guinéen Sekou Touré, du Tanzanien Julius Nyerere, du Mozambicain Samora Machel, du Malgache Philibert Tsirananade , du Béninois Sylvanus Olympio ou encore du Brazzavillois Fulbert Youlou , de l’Angolais Agostinho Neto et de Bissau Guinéen Amilcar Cabral.
Soixante ans après la fin de la colonisation qu’en est-il du rêve des pères des indépendances ?, s’est il interrogé.
Sur un document réparti en trois chapitres à savoir : « Afrique, soixante ans après les indépendances : parcours et bilan pour », « RDC, soixante ans après l’indépendance : quel bilan ? » et « Que faut-il faire pour se réveiller » ? , le sénateur Matata Ponyo a parlé à cette occasion, des exigences pour l’Afrique, y compris la RDC, pour émerger et se développer.
Le scientifique Augustin Matata Ponyo a invité les politiques africains à s’interroger si le continent va continuer avec la politique de la colonisation financière.
« Il est temps, a-t-il dit, d’éviter une politique des mains tendues. « je n’ai jamais vu un pays se développer en obtenant une aide quelconque d’une banque extérieure. Par contre, l’Afrique a la possibilité d’émerger par ses propres ressources naturelles », a conclu le sénateur Matata Ponyo.
ACP/Kayu/KJI