Les participants à cette session spéciale réfléchissent aussi sur les mécanismes de coordination des commissions et agences anti-corruption des Etats membres de la SADC.
La 13ème Session de l’Assemblée générale annuelle du Forum des Institutions et agences Anti-corruption de l’Afrique australe (SAFAC) a été officiellement ouverte, jeudi à Kinshasa, par le vice-Premier ministre en charge de l’Emploi, travail et prévoyance sociale, Willy Makiashi.
Pendant trois jours, soit du 26 au 28 novembre 2015, une centaine de responsables et d’experts des agences et commissions Anti-corruption des Etats membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) se concertent dans la capitale de la RDC pour consacrer la transformation du Forum Anti-corruption de l’Afrique australe (SAFAC) qui va devenir la Commission Anti-corruption de la SADC, en sigle SACC.
Le SAFAC (Southern Africa Forum Anti Corruption) est en fait une structure quasi informelle mise en place par les agences et commissions Anti-corruption des Etats de la SADC en attendant la mise en place effective d’une structure prévue dans le Protocole Anti-corruption signé le 14 août 2001 à Blantyre, au Malawi, par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Les assises de Kinshasa vont consacrer la mise en place effective de cette structure appelée « Commission Anti-corruption de la SADC » (SACC) qui remplace le SAFAC.
Les participants à cette session spéciale réfléchissent aussi sur les mécanismes de coordination des commissions et agences anti-corruption des Etats membres de la SADC. Le vice-Premier ministre Willy Makiashi a, à cette occasion, déclaré que le choix de la RDC pour abriter les travaux de la Session spéciale de la transition de SAFAC à SACC constitue un témoignage éloquent de la reconnaissance de l’admission de ce pays dans le concert des nations déterminées à contrer l’expansion de la corruption sur la planète.
Il a identifié quatre principaux obstacles à la lutte contre la corruption dans la sous région de la SADC qu’il faudra lever. Le premier obstacle est l’inexistence et l’inopérationnalité des instruments juridiques spécifiques de lutte contre la corruption dans les Etats parties qui retardent la mise en œuvre du Protocole Anti-corruption de la SADC. Le deuxième obstacle est l’absence d’une structure de coordination, fonctionnelle et cohérente, à l’intérieur des Etats et au niveau de la sous-région.
Le troisième obstacle est le déficit criant de stratégies, de recherches, de formation et de renforcement des capacités qui ne prédispose pas l’Afrique à être compétitive et performante par rapport a d’autres continents qui ont pris le problème à bras-le-corps. Le quatrième obstacle est l’absence de gouvernance éthique dans la lutte contre la corruption qui rend ce combat inopérationnel et hypothèque les résultats.
Pour le ministre de la Fonction publique, Pascal isumbisho Mwapu, en abritant ce Forum anti-corruption, la RDC déclare un combat sans merci contre les antivaleurs, en vue de façonner un nouveau type d’agent public de l’Etat. Le directeur général de l’Observatoire du Code d’Ethique Professionnel (OCEP), le Pr Saint Augustin Mwendambali, a rendu un hommage déférent au leadership visionnaire du combat anti-corruption en RDC. L’OCEP est un service qui relève du ministère de la Fonction publique.
La présidente en exercice du Forum des institutions et agences Anti-corruption de l’Afrique australe (SAFAC), la Zambienne Rosewin Wandi a, lors l’ouverture de la session, remis au vice-Premier ministre Makiashi un cadeau non dévoilé de SAFAC à la RDC. Les participants et les invites à cette cérémonie ont suivi un documentaire vidéo d’une trentaine de minutes contenant un message édifiant du lauréat 2014 du prix pour l’excellence dans le leadership africain décerné par la Fondation Mo Ibrahim, l’ancien Président namibien, Lucas Hifikepunye Pohamba.
Via ACP