Le processus électoral en RDC qui prévoit sept scrutins à organiser en 2015 et 2016 pourra coûter 900 millions de dollars américains et non pas environ 1 milliards 200 millions de dollars comme annoncé en février dernier par le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo l’a déclaré mercredi 17 juin à la fin des échanges entre le président Kabila et un groupe de sénateurs.
« On avait prévu au départ 1 milliards 200 millions, aujourd’hui avec le rabattement, on arrive grosso modo à 900 millions. Mais c’est toujours beaucoup», a estimé Léon Kengo wa Dondo.
Le président du Sénat espère que la communauté internationale interviendra financièrement pour soutenir l’organisation de ces élections. En 2011, la communauté internationale avait promis son soutien financier aux élections provinciales, législatives et présidentielle mais ne l’avait pas réalisé, a rappelé le président Kabila aux sénateurs.
Ces derniers ont également plaidé pour que les nouveaux majeurs soient pris en compte dans les sept scrutins qui seront organisés. Selon le calendrier électoral, les personnes ayant atteint l’âge de majorité après 2011 ne pourront participer qu’aux législatives couplées à la présidentielle de novembre 2016. La Ceni considère les autres élections (communales, municipales, urbaines, provinciales, sénatoriales) comme les arriérés des élections de 2006 et 2011 pour lesquelles l’enrôlement avait été clôturé en 2011 lorsque les nouveaux majeurs étaient encore mineurs.
« J’ai abordé le problème de nouveaux majeurs. Ces nouveaux majeurs doivent participer aux élections non plus comme on avait prévu dans le calendrier électoral, c’est-à-dire, ils ne participent qu’aux élections législatives et présidentielle », a dit Léon Kengo wa Dondo aux journalistes.
Les consultations du chef de l’Etat congolais se poursuivront avec les étudiants, les patrons de presse et les animateurs des institutions de la République. Initiées depuis le 1er juin dernier, les consultations du président visent à écouter la classe politique et les forces vives sur la question des élections et déterminer si l’organisation d’un dialogue est opportune.
Les principaux partis de l’opposition ont refusé de se faire consulter par le président Kabila.