Les grévistes de la Générale des carrières et des mines (Gécamines) ont perturbé, mardi 17 juin dans la matinée, la circulation sur la Nationale n°39, reliant la ville de Kolwezi à celle de Dilolo (Katanga) pour réclamer trois mois de salaire. Accompagnés de leurs dépendants, ces travailleurs en colère ont placé de pneus, des pierres, des morceaux de fers sur cette route, où aucun véhicule ne pouvait passer. Ils ont fini par être dispersés quelques heures après par la police nationale.
Ils sont ensuite allés barricader l’entrée des bureaux de leur entreprise malgré le début des discussions lundi dans la soirée entre la délégation syndicale et leur employeur à Lubumbashi.
Les travailleurs des entreprises partenaires à la Gécamines tels que ceux de Kamoto copper Compagny (KCC) n’ont pas pu accéder à leurs bureaux. Les femmes des agents de la Gécamines ont manifesté devant le bâtiment de leur l’hôpital.
Le vice-président de l’Intersyndicale de la Gécamines a expliqué que l’entreprise est bloquée depuis que le gouvernement a interdit, en octobre dernier, aux entreprises publiques de conclure de nouveaux contrats ou de prendre des engagements financiers avec des partenaires étrangers.
Les agents de la Gécamines à Kolwezi (Katanga) ont déclenché leur mouvement de grève lundi 16 juin.
«Aujourd’hui nous sommes très fâchés. Nous sommes en grève. Nous sommes impayés. Nous attendons la paie du mois de mars alors que nous sommes au mois de Juin. On ne veut même pas que nos partenaires accèdent à leurs installations. Qu’on nous paie tous les trois mois et on travaille demain, sinon nous poursuivons la grève», avait déclaré un des agents en pleine manifestation.
Certains agents reprochent aussi au comité de gestion de multiplier les conseils d’administration, des réunions où chaque participant toucherait, selon eux, une prime de 3 000 dollars américains.
