Des députés élus de l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo (AFDC-A) en sont arrivés aux mains ce jeudi 7 novembre dans l’hémicycle poussant la Présidente de l’assemblée, Jeanine Mabunda à suspendre la plénière.
A la base, un conflit qui oppose deux ailles au sein de l’AFDC-A à savoir celle de Modeste Bahati Lukwebo et celle de Néné Nkulu. Chaque aile se croit être dans la légalité.
Tout commence lorsque le sénateur Bahati Lukwebo decide de porter sa candidature au poste du président du sénat en divergence avec la plateforme Front Cmmun pour le Congo (FCC) dont son regroupement était membre.
Cette décision lui coûte la radiation au sein de cette plateforme et Bahati Lukwebo en prend acte et parle de l’autonomie de son regroupement politique AFDC-A.
Certains membres conduits par Néné Nkulu refusent de le suivre et décident de rester fidèles à Joseph Kabila, ancien président de la République et autorité morale du FCC. C’est le début du « dédoublement ».
Finalement, c’est elle Néné Nkulu et son aile qui vont occuper les postes réservés à l’AFDC-A au niveau du gouvernement, cequi pousse Bahati Lukwebo à porter plainte contre « les dissidents » et quelques membres du FCC pour « usurpation de pouvoir ».
Plusieurs mois se sont écoulés sans que la justice ne puisse se pencher sur ce dossier laissant le conflit éclater jusqu’à l’hémicycle de l’Assemblée Nationale.
Pour rappel, un conflit avait opposé les militants de ce regroupement politique à Kavumu en date du 30 septembre quand les pro-Lukwebo avaient empêché la manifestation de l’aile Néné Nkulu dans une salle de réunion dans l’entité.
A Bukavu, les deux ailes se sont affrontés dans la commune d’Ibanda quand l’aile Néné Nkulu voulait implanter son siège dans la ville, une situation qui a été calmée par l’intervention du Gouverneur de la province.
Certains observateurs pensent que le retard observé dans le règlement de ce dossier est à la base de la situation observée au sein de l’Assemblée Nationale. Beaucoup d’autres pensent par ailleurs que cela ne va pas s’arrêter là si les institutions tardent à prendre une décision définitive et remettre les choses à l’ordre. L’urgence s’impose !