Les observateurs avisés s’attendaient dès l’entame de l’édition 2015 de la LINAFOOT à un championnat en phases uniques. Car, après une phase des groupes sans match retour, la LINAFOOT demande maintenant une dérogation pour pouvoir organiser la phase retour des play-offs.
Simon Kayoyo, ci-devant président de la LINAFOOT a déclaré en conférence de presse à Lubumbashi avoir écrit à la FECOFA pour avoir une prolongation de temps. Car, à l’heure actuelle, la phase aller du play-offs n’est pas encore terminée et la saison sportive régulière se termine fin mai. Il sera pratiquement impossible en l’espace d’un mois et demi de faire jouer tous les matches restant de la phase aller et ceux de la phase retour au cas où la première phase se terminait sans anicroche.
Le comité Kayoyo est tombé dans les travers de ses prédécesseurs Charles Mputu et Yav Tshibal. C’est depuis 6 ans que les clubs se plaignent des calendriers irréalistes de la LINAFOOT. Mais les comités de gestions s’entêtent à n’en faire qu’à… leur tête en faisant fi des calendriers de la CAF et de la FIFA qui sont la cause première de ces perturbations.
La FECOFA n’a aucun intérêt à s’embourber dans ce désordre très évitable. Car, la LINAFOOT devrait, avant chaque édition se baser sur les calendriers annuels de la CAF et de la FIFA pour fixer les siens. Deux articles des règlements de la FECOFA doivent aussi être revus. Celui qui autorise les équipes à prendre des périodes de préparation pour les compétitions africaines à n’importe quel moment et bénéficier du report automatique au championnat national sur simple demande.
Et l’autre article qui offre la même liberté aux équipes ayant cédé plus de quatre athlètes aux sélections nationales à jouir de la même liberté.
On remarquera que les clubs européens engagés en compétitions de l’UEFA s’organisent pour préparer leur saison à l’inter-saison. Et livrer leurs rencontres des deux compétitions sans atermoiements.
L’on a vu Mazembe jouer le championnat de Lubumbashi normalement alors qu’il avait prêté 9 joueurs aux Léopards du CHAN2009. Les athlètes restés en club en avaient profité pour s’aguerrir et devenir des doublures très valables au sein de l’équipe victorieuse de la ligue de la CAF en 2009 et 2010.
Qu’on retienne qu’une équipe de football en RDC est composée de 33 joueurs dont 11 jouent pendant que les autres attendent sur le banc de touche ou quelque part. Il est temps qu’on se penche sérieusement sur cet aspect du problème au lieu de chercher dérogation sur dérogation.