Le championnat de Ligue Nationale du Congo marque une pause ce jeudi 15 décembre. Il est suspendu mais nul ne sait quand il reprendra. C’est un nouvel épisode de la saga du football congolais qui résulte d’une communication faite ce mardi 13 décembre, au stade des Martyrs de Kinshasa, par le Ministre des Sports Denis KAMBAYI, à l’adresse de l’administration des sports et des représentants des clubs.
Dans sa communication aux clubs (le TPM était représenté par François KUBA, son secrétaire à Kin), le Ministre a expliqué que cette suspension a été motivée par quatre raisons :
– les violences dans les stades. La Linafoot n’aurait pas respecté les préalables imposés par le Ministère pour la tenue du championnat 2016-2017 ;
– le reversement des recettes. Du fait du non-respect de la clé de répartition, l’Etat ne bénéficierait pas de la totalité de ses pourcentages dans les recettes aux stades ;
– les dégradations dans les stades. Bien qu’elle perçoive des amendes payées par les clubs sanctionnés, la Ligue Nationale ne réparerait pas les dégâts causés dans les différentes installations sportives de l’Etat ;
– les débordements des supporters. Ces derniers ne respecteraient plus les mots d’ordre et consignes de leurs dirigeants de football (FECOFA).
Cet exposé mettant clairement en cause la Linafoot, le Ministre a indiqué que les quatre raisons l’ont obligé à prendre ces mesures conservatoires « en attendant une harmonisation avec la Fédération Congolaise de Football, propriétaire du championnat national ».
Bien entendu, rares sont ceux qui admettront le bien-fondé de cette explication, les raisons invoquées n’ayant jamais entraîné une suspension jusque-là. Et il y a eu, dans le passé, des événements bien plus graves qui n’avaient pas (hélas) entraîné de suspension de la compétition.
Chacun comprendra qu’en réalité, les autorités gouvernementales voient arriver le prochain week-end avec la crainte de troubles sérieux dans tout le pays. Pour une raison que personne n’ignore, puisqu’il suffirait d’une déclaration au sommet de l’Etat pour que la paix règne dans les enceintes sportives comme ailleurs.
Wait and see !