La ministre britannique pour l’Afrique, Harriett Baldwin, a souhaité jeudi à Kinshasa des « élections crédibles, constitutionnelles et inclusives » pour sortir la République Démocratique du Congo de son « impasse politique. »
Il s’agit d' »aboutir à la première transition pacifique et démocratique du pouvoir jamais réalisée en RDC », a déclaré Mme Baldwin devant la presse au terme d’une visite de trois jours dans le pays.
Des élections sont prévues le 23 décembre 2018 pour organiser le départ et la succession du président Joseph Kabila, dont le deuxième et dernier mandat a expiré le 20 décembre 2016 et qui ne peut pas se représenter d’après la Constitution.
« Le monde est prêt à investir en RDC, en ses habitants et son économie. C’est seulement grâce aux élections que nous allons poser les bases de cette croissance future et de la stabilité », a-t-elle ajouté.
Interrogée sur la polémique autour de la machine à voter – écran tactile choisi par la commission électorale pour le vote du 23 décembre -, la ministre britannique pour l’Afrique est restée réservée.
Elle a jugé qu’il était « très tôt » pour exprimer une opinion. Nous n’avons pas encore eu le temps de l’expérimenter », a-t-elle déclaré.
« Pendant notre réunion avec la Commission électorale, nous avons reçu une invitation d’envoyer des experts techniques pour évaluer les soi-disant machines à voter (…), alors nous acceptons cette invitation », avait précisé mardi sur Twitter John Murton, ambassadeur de la Grande-Bretagne en RDC.
Ces machines de fabrication coréenne ont été mises en cause par les Etats-Unis, la Corée du Sud et l’opposition congolaise, qui redoutent des fraudes.
La ministre a par ailleurs annoncé « une augmentation de 31 millions de dollars d’aide à la réponse humanitaire » du Royaume-Uni en RDC.
D’autre part, elle a exprimé l’inquiétude du Royaume-Uni sur la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo qui demeure « inquiétante et complexe ».
« Cependant, derrière la situation humanitaire et sécuritaire se dresse l’impasse politique actuelle », a-t-elle insisté.
VOA /MCN