En RDC, alors que le président Joseph Kabila, en début de semaine, n’a pas voulu clarifier quand se tiendraient les différentes échéances électorales qui attendent le Congo, et notamment la présidentielle de 2016, la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) a appelé une nouvelle fois le pays à publier ce calendrier pour recevoir l’appui de la communauté internationale.
Joseph Kabila « veut avoir de bonnes élections. Et c’est ce qu’il dit toujours. Nous sommes tout à fait d’accord d’avoir de bonnes élections. Qu’est-ce qu’il faut pour cela ? La communauté internationale voudrait bien voir très bientôt le calendrier global pour les élections », a expliqué Martin Kobler, le chef de la Monusco lors d’une conférence de presse mercredi à Kinsasha. Encore une fois, donc, la communauté internationale insiste pour une publication rapide de ce calendrier. Pourtant, en début de semaine, le président Joseph Kabila avait accusé cette même communauté internationale de s’être invitée dans le débat sur les élections au Congo et avait clairement déclaré qu’il refusait « les injonctions de ses partenaires étrangers ».
Des propos qui ne changent rien aux demandes de l’ONU pour Martin Kobler : « Ce n’est pas à la communauté internationale de décider quoi faire, mais pour être en position de financer avec le PNUD [le Programme des Nations unies pour le développement, ndlr], pour organiser la logistique, il faut avoir le calendrier global. Ce sont les municipales, locales et urbaines, ce sont les élections provinciales et ce sont les élections nationales, présidentielles. Il faut l’avoir sur la table pour notre participation, pas seulement celle de la Monusco, mais de toute la communauté internationale pour assister la Céni [la Commission électorale nationale indépendante]. Il faut avoir le calendrier électoral et, deuxièmement, un plan de financement. »
Via RFI