L’ONU veut réduire le nombre des Casques bleus en RDC

Le Conseil de sécurité des Nations unies va voter à l'unanimité vendredi la réduction

Le Conseil de sécurité des Nations unies va voter à l’unanimité vendredi la réduction de 7% environ du nombre de militaires et de policiers de la force de maintien de la paix en République démocratique du Congo (RDC).

Selon un projet de résolution, dont l’AFP a obtenu la copie, la Monusco, plus importante et plus coûteuse mission onusienne, verra son effectif passer de 19.815 à 18.316 hommes.

La décision intervient alors que le pays d’Afrique centrale doit organiser d’ici la fin de l’année des élections très attendues, sur fond d’affrontements entre factions rebelles, turbulences politiques et corruption massive.

Les craintes d’une nouvelle poussée fièvre à l’approche des échéances électorales étaient d’ailleurs si vives que le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avait récemment demandé au Conseil de sécurité d’y envoyer plus de 300 policiers supplémentaires.

Mais l’Amérique de Donald Trump veut réduire sa participation dans les dépenses de l’ONU en matière de maintien de la paix, les Etats-Unis en étant de loin les premiers contributeurs.

Sur les 18.232 Casques bleus et policiers effectivement autorisés à être déployés sur le terrain en République démocratique du Congo, seuls 16.215 le seraient aux termes du projet de résolution. Mais selon des diplomates, la Monusco ne disposait déjà que de 17.000 hommes en RDC, dans les faits.

« Le plus important est que ce chiffre ait été décidé après une étude de la situation sur le terrain, du mandat de la mission et de ses besoins », assure un diplomate sous couvert d’anonymat. « Cela n’a pas été coupé sans réflexion, ça préserve la capacité de la mission à opérer. »

La force réduite doit être plus mobile et couvrir davantage de terrain.