Lubumbashi : Amende sévère pour les motards et conducteurs de tricycles.

À Lubumbashi, une mesure sévère visant à restreindre la circulation des motards et des conducteurs de tricycles dans le centre-ville impose une amende considérable et la confiscation des véhicules pour les motards et les conducteurs des tricycles qui enfreignent la règle.

Cet arrêté municipal est signé par Joyce Tunda Kazadi, maire intérimaire de la ville.

Depuis le 1er juillet, date d’entrée en vigueur de cet arrêté, tout motard ou conducteur de tricycle surpris en train de circuler dans le centre-ville de Lubumbashi s’expose à des amendes allant de 100.000 à 200.000 Francs Congolais (environ 70 $ US). En outre, leurs véhicules peuvent être mis en fourrière pour une période pouvant aller jusqu’à dix jours, avec des frais de libération supplémentaires à payer.

Cette initiative draconienne vise à résoudre deux problèmes majeurs qui affectent la ville : les embouteillages chroniques et les accidents de la circulation. En bloquant l’accès des motos et des tricycles aux artères principales du centre-ville, les autorités espèrent réduire la congestion et améliorer la sécurité routière pour les piétons et les autres usagers de la route.

L’application de cet arrêté a été immédiate et visible. Dès le premier jour, les motards ont largement évité les zones restreintes, probablement dissuadés par les conséquences financières sévères et la menace de confiscation de leurs moyens de subsistance. Des barrages policiers ont été érigés sur plusieurs routes clés pour empêcher toute infraction.

Malgré la mise en œuvre relativement calme de cette mesure, des tensions ont émergé. Des manifestations ont eu lieu le 28 juin, où des motards ont exprimé leur mécontentement face à cette interdiction. Certains ont même cherché à politiser le débat en se rendant au siège de certains partis politiques pour exprimer leur désaccord.

Joyce Tunda Kazadi, qui a défendu cette décision, a également salué ceux qui ont respecté les nouvelles règles lors d’une tournée d’inspection. Néanmoins, des récalcitrants ont été appréhendés, soulignant les défis persistants de faire respecter cette réglementation dans une ville où les motos et les tricycles jouent un rôle important dans la mobilité quotidienne.

Bien que cette mesure vise à résoudre des problèmes sérieux de circulation et de sécurité à Lubumbashi, son application rigoureuse et les réactions qu’elle suscite soulignent les défis complexes auxquels font face les autorités municipales dans la gestion du transport urbain et des intérêts divers de la population locale.

La Rédaction.