Le premier forum portant sur les traditions et la religion pour mettre fin aux violences basées sur le genre s’est clôturé vendredi 4 novembre à Lubumbashi. A l’issue de deux jours de travaux, les participants, parmi lesquels les chefs traditionnels et religieux venus de vingt-six provinces de la RDC et les membres de la société civile, ont fait plusieurs recommandations allant dans le sens de bannir toutes pratiques qui marginalisent la jeune fille.
Pendant deux jours, les participants ont passé en revue la situation des violences basées sur le genre en mettant en exergue les pratiques et les coutumes rétrogrades qui l’avilissent la jeune fille notamment. Ils ont évoqué notamment le viol, les violences sexuelles, la pauvreté, le manque d’instruction, le mariage précoce, les grossesses indésirables et autres.
A l’issue de ce forum, ils ont pris plusieurs engagements dont l’abolition des us et coutumes ainsi que les pratiques religieuses néfastes qui ne favorisent pas l’égalité entre les hommes et les femmes, les garçons et les filles au sein des communautés.
A cela s’ajoutent la poursuite de la mise en œuvre des actions visant à accélérer la lutte contre le mariage d’enfants dans les communautés, la mise en place d’un cadre de concertation entre les leaders religieux, les chefs coutumiers et les acteurs de la société civile sur la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes, les garçons et les filles ; la participation aux campagnes de sensibilisation sur la tolérance zéro immédiate contre les crimes des violences basées sur le genre et l’impunité dans les communautés.
A cette occasion la sous-secrétaire générale de Nations unies en charge de la lutte contre les violences basées sur le genre et directrice exécutive adjointe de l’UNFPA a félicité les participants pour les engagements pris pour l’avenir de la RDC.
Quant au gouverneur du Haut-Katanga il a indiqué que : « Toute éducation ne se limite pas qu’à l’école voilà pourquoi dans les prédications à l’église et dans les réunions des localités avec les chefs traditionnels notamment, il est important de rap[1]peler les mauvaises pratiques qu’il faut bannir et il faudra en même temps rappeler les bonnes, celles qui construisent une société sans discriminations ni violences ».