LUBUMBASHI : L’arrivée d’un couple de lions fragilise un partenariat de longue date entre l’ICCCN et l’AZLU

L’arrivée imminente d’un couple de lions au zoo de Lubumbashi, décidée sans concertation préalable entre l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et l’Association amis du zoo de Lubumbashi (AZLU), a déclenché un conflit entre les deux partenaires. En cause : des désaccords sur la gestion logistique et la sécurité des fauves, mettant en péril une collaboration de plus de dix ans qui a permis de faire renaître le zoo.

Depuis 2011, l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et l’Association amis du zoo de Lubumbashi (AZLU) collaborent pour redonner vie au jardin zoologique de Lubumbashi, un espace autrefois en déclin, devenu aujourd’hui une attraction majeure avec plus de 18 000 visiteurs par mois. Cependant, cette longue coopération est mise à mal par un conflit provoqué par l’arrivée prévue d’un couple de lions en provenance de Kinshasa, décision prise par l’ICCN sans consultation préalable avec l’AZLU. Cette dernière a exprimé ses préoccupations quant à l’accueil de ces fauves, pointant du doigt les contraintes logistiques et les risques d’accident liés à l’absence de préparatifs adéquats.

La tension a culminé lorsque l’ICCN a reporté l’arrivée des lions à la dernière minute, provoquant une grève des employés d’AZLU, qui se sont vu refuser l’accès au zoo. Selon Lydia Forrest, présidente de l’AZLU, l’association n’est pas opposée à l’accueil de nouveaux animaux, mais cela doit se faire dans des conditions de sécurité optimales, tenant compte des capacités financières et matérielles du zoo. Elle a également justifié la castration des mâles pour éviter une surpopulation, qui pourrait mettre en péril les ressources déjà limitées pour nourrir et soigner les animaux.

De son côté, Jean Mululwa, directeur du zoo de Lubumbashi, a reproché à l’AZLU plusieurs actions unilatérales, comme la castration des animaux sans accord préalable et le transfert d’espèces. Alors que le partenariat entre l’ICCN et l’AZLU semble fragilisé, l’avenir du zoo pourrait être compromis, menaçant l’attractivité de ce lieu emblématique pour la ville de Lubumbashi et ses visiteurs.

La Rédaction.