À l’UDPS, le parti présidentiel en RDC, les dissensions opposent d’un côté Jean-Marc Kabund, le secrétaire général et ses partisans, et de l’autre ceux qui estiment qu’il ne peut plus assurer son poste si l’on en croit les textes qui régissent l’organisation de la formation. Le groupe parlementaire du parti est même en contact avec le chef de l’État, Félix Tshisekedi, pour qu’il s’implique. Le président du groupe, Léon Mubikayi, juge que la situation porte préjudice à l’ensemble de l’UDPS. La situation est devenue d’autant plus urgente ces derniers jours que l’UDPS risque d’afficher au grand jour ses dissensions lors du retour au Congo et des obsèques d’Étienne Tshisekedi.
Selon le président du groupe parlementaire de l’UDPS, Léon Mubikayi, la situation actuelle résulte du refus du secrétaire général du parti Jean-Marc Kabund d’appliquer l’article 26 de leurs statuts. Une disposition qui confie la direction du parti à un directoire, composé du secrétaire général, du président de la commission électorale permanente et du numéro un de la convention démocratique du parti, en cas d’empêchement du président. Et ce en attendant de convoquer le congrès.
« Gestion cavalière »
« Cette gestion cavalière du parti n’a fait qu’aggraver la crise, qui désoriente la base à quelques mois seulement des élections locales et municipales que nous tenons à gagner. Une telle crise est en réalité orchestrée pour fragiliser le pouvoir de notre autorité morale », estime Léon Mubikayi.
Par la bouche de leur président, les députés nationaux refusent de cautionner toute trahison vis-à-vis de leur parti. Ils enjoignent les différentes parties en conflit de convoquer la toute première réunion du directoire avant le rapatriement le 30 mai du corps de feu Étienne Tshisekedi.
« Acte de sabotage »
« Toute opposition à la mise en place du directoire qui va ramener la paix et l’unité dans les partis avant l’inhumation du père de la démocratie congolaise sera considérée comme un acte de sabotage et la plus haute trahison politique », prévient Léon Mubikayi.
Dans le cas contraire, les députés de l’UDPS menacent de prendre toutes leurs responsabilités, mais sans dire lesquelles.