Dans une déclaration faite vendredi 3 juillet, et lue à la presse par le Secrétaire national, chef du Département de la Communication, information et Médias, porte-parole a.i, Simon Adrien Kalenga, l’UDPS dit rejeter » catégoriquement » la procédure » hasardeuse » orchestrée par le Front commun pour le Congo (FCC), pour faire passer son candidat, Ronsard Malonda, à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), en lieu et place de la Société civile. Ainsi, le parti présidentiel prévient que le FCC sera » seul responsable des conséquences malheureuses que provoquerait sa démarche cavalière ».
La formation de feu Etienne Tshisekedi appelle ce qu’elle qualifie de » majorité artificielle du FCC » à reconsidérer sa démarche et recommande à la plurielle Société civile de convoquer leurs assisses afin de désigner à la lumière du jour, les 3 candidats devant les représenter à la plénière de la CENI.
Dans sa déclaration, l’UDPS dément les rumeurs selon lesquelles elle » venait de troquer l’entérinement de Ronsard Malonda contre le passage des lois sur les réformes judiciaires proposées par les députés nationaux Aubin Minaku et Garry Sakata.
La formation de la 11ème rue fait remarquer que Ronsard Malonda est contesté par les confessions religieuses dont il serait l’émanation notamment les Catholiques, les Protestants et les Kimbanguistes, qui dénoncent » les irrégularités autour de la désignation de ce candidat. «
» La démocratie véritable respire au travers des élections libres, démocratiques, transparentes et apaisées qui ne peuvent être possibles qu’avec une CENI composée de personnalités dignes, intègres et irréprochables, bénéficiant de la confiance de tous « , déclare l’UDPS, qui soutient formellement que « l’examen du rapport de la CENI sur le processus finissant déposé à l’Assemblée nationale et les réformes idoines sur le processus électoral s’imposent avant la désignation de nouveaux animateurs ».
Le parti présidentiel dénonce ce qu’il appelle « attitude malicieuse et répétitive du FCC consistant à créer des crises institutionnelles artificielles au pays, afin d’opérer en sourdine des passages en force dans des dossiers qui nécessitent un consensus national. »
Aussi, le parti tshisekediste annonce-t-il l’organisation d’une marche pacifique ce jeudi 9 juillet pour protester contre l’entérinement de Ronsard Malonda comme successeur de Corneille Nangaa à la tête de la CENI.
On rappelle que l’Assemblée nationale a entériné, jeudi 2 juillet courant, la candidature de Ronsard Malonda comme futur président de la CENI, en remplacement de Corneille Nangaa.
Mais cet entérinement n’est pas du goût de toutes les composantes dont la Société civile et quelques partis politiques.
Pour la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), le choix de Ronsard Malonda » consacre la médiocrité des élections de 2023 « .
Steve Kivwuata, de LAMUKA ne dit pas autre chose que la CENCO, qualifiant cet entérinement d’ » irrégulier. » Des allégations que le PPRD, le plus grand parti du FCC, ne partage pas, soulignant que l’Assemblée nationale a entériné le choix des chefs religieux parce que le procès-verbal que ces derniers ont établi est clair.
Selon des sources, les tractations pour cette désignation se seraient déroulées les 9 et 12 juin dernier entre les huit chefs des confessions religieuses.