L’Union européenne exige un calendrier électoral réaliste

Elle a indiqué que ce processus est suspendu dans la province du Kasaï Central faute de candidatures

Reçu lundi à la CENI, le Chef de mission de l’Union européenne en Rd Congo attend la publication d’un calendrier électoral réaliste, crédible et consensuel, puisque celui qui a été publié, il y a près d’une année, est dépassé.

L’UE a noté les 538 millions de dollars qui sont inscrits dans la loi de finances de l’exercice 2016. Elle demeure  convaincue  que si cette somme était effectivement  dépensée, réellement décaissée et exécutée, cela devra pouvoir suffire à organiser de façon satisfaisante les élections prévues  en novembre 2016

Quant au  nouveau bureau de la CENI, il a mis l’accent sur des défis qui guettent le processus électoral. Il s’agit notamment du cadre légal qui devrait être pourvu par la révision de la loi portant identification et enrôlement des électeurs, afin d’ouvrir légalement la voie à l’enrôlement des nouveaux majeurs et le financement global des élections

Des défis auxquels est confrontée la Commission électorale nationale indépendante (CENI), ainsi que les exigences ou conditionnalités de l’Union européenne en particulier et de la communauté internationale en général ont été au centre d’une réunion entre le nouveau président de la CENI, Corneille Nangaa Yobeluo et le Chef de mission de l’Union européenne en République démocratique du Congo, M. Jean-Michel Dumond.

Plus concrètement, la réunion avait comme objectif de s’informer précisément sur le niveau d’avancement du processus électoral, le calendrier électoral, le budget des élections et faire ainsi une évaluation précise de l’environnement électoral congolais après la prise de fonction de trois nouveaux membres du Bureau de la CENI.

A l’occasion, le président de la CENI a fait savoir à son interlocuteur que le processus poursuit son cours. Ainsi, la question du financement des élections a été évoquée. En ce qui concerne la réévaluation du calendrier électoral, la CENI s’est dite ouverte à toutes les propositions dans un cadre conforme à la loi, avant d’envisager un quelconque réaménagement du calendrier électoral.

Le président, complété par le rapporteur de la CENI, a saisi cette opportunité pour informer ses hôtes des défis qui guettent le processus électoral ; le cadre légal qui devrait être pourvu par la révision de la loi portant identification et enrôlement des électeurs afin d’ouvrir légalement la voie à l’enrôlement des nouveaux majeurs et le financement global des élections.

L’UE disposée à accompagner le processus électoral

Au cours de cette réunion, l’Union européenne a rappelé qu’elle est disposée à appuyer le processus électoral. « Nous avons déjà des experts, 5 qui sont auprès de la CENI pour l’aider notamment dans le travail logistique. Il y a des échéances et il y a  des contraintes et nous sommes là aussi à travers ces experts à résoudre ces contraintes », a indiqué Jean-Michel Dumond, avant d’avouer qu’ensuite, il y a aussi l’environnement électoral et nous avons tout un programme d’appui dans l’observation électorale citoyenne.

Selon lui, c’est important, parce que si vous avez des gens qui vérifient de façon indépendante les élections, cela accroit la crédibilité mais aussi la paix, parce que les gens se rendent compte s’il y a eu des vérifications par d’autres sources, c’est une crédibilité.  Au cours de cette interview, il a dit avoir  également parlé du processus électoral proprement dit, en rappelant que l’Union européenne attend la publication d’un calendrier électoral réaliste, crédible et consensuel. Et ce, puisque celui qui a été publié, il y a près d’une année est d’avis général à l’évidence dépassé.

Abordant la question du financement des élections, il dit avoir noté les 538 millions de dollars qui sont inscrits dans la loi de finances et demeure  tout à fait convaincu que si cette somme était effectivement  dépensée réellement décaissée, réellement exécutée, elle devra  suffire à réaliser de façon satisfaisante les élections prévues  en novembre 2016. Donc  pour lui, le temps presse, les contraintes sont là. Mais s’il y a une bonne volonté politique, il croit qu’en  ce qui concerne le calendrier, autant que le budget,   l’actualisation du fichier ou la sécurisation des élections, toutes les conditions sont encore là pour permettre d’organiser  les élections conformément à ce qui est prévu.

Via L’Avenir