Ceux qui se ressemblent s’assemblent. Ce proverbe s’applique bien au nouveau deal que tentent de conclure deux candidats malheureux à l’élection présidentielle de 2018, ci-devant Martin Fayulu et
Théodore Ngoy, en vue de faire tomber leur tombeur Felix Antoine Tshisekedi
Tshilombo.
Martin Fayulu est loinde digérer son échec à l’élection présidentielle de 2018 remportée par Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Près de deux ans plus tard, le candidat malheureux continue à se considérer comme le président élu de la RdCongo avec une carte de visite estampillée comme tel.
Après avoir fait le tour du monde pour faire entendre sa voix qui réclame toujours la vérité des urnes, le président de l’Ecidé se montre déterminé à faire tomber son tombeur de décembre 2018.
Cela, malgré les sages conseils des décideurs de ce monde.
Ragaillardi par l’accueil reçu dernièrement à son retour au pays l’homme de la vérité des urnes s’est découvert une nouvelle âme de conquistador infatigable et capable de bouleverser la donne politique en RdCongo. Flanqué de son colistier Adolphe Muzito, Martin Fayulu a , au cours du meeting sur la place
Ste Thérèse de la commune de N’Djili, réchauffé sa ritournelle en mettant l’accent cette fois sur l’organisation des élections anticipées qui devront, estil convaincu, corriger l’imposture de 2018 !
Cette diatribe est intervenue dans un contexte particulier marqué par des turbulences au sein de la
coalition au pouvoir. Le Fcc et le Cach ne se font pas de quartier quand il s’agit d’accusation ou d’incriminations sur la marche de l’Etat. Et pour le faire, les deux alliés n’ont pas leur langue dans la
poche. Les incidents se multiplient et donnent l’occasion aux deux partenaires de se rentrer dedans même si de temps en temps ils s’efforcent à sauvegarder tant bien que mal les accords sur lesquels repose leur partage du pouvoir après les élections de 2018.
Alors que le comité de suivi de ces accords venait d’être actualisé pour préparer la rencontre de deux
leaders de la coalition, à savoir Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo (Cach) et Joseph Kabila, le
jeu de coulisses s’est poursuivi sans relâche. Les dossiers apparemment mis en veilleuse sont remontés à la surface avec de nouvelles grandes gueules. Le fonds de commerce étant la destitution du chef de l’Etat pour haute trahison.
C’est le discours qu’a embouché Théodore Ngoy, lui aussi candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2018. Avocat de son état, il s’est improvisé conseil des deux juges de la Cour constitutionnelle
nommés récemment par Fatshi à la Cour de cassation. Ceux-ci auraient rouspété en alléguant
qu’ils n’avaient pas été consultés au préalable. Cette affaire a ravivé la tension entre le Fcc et le
Cach au point d’offrir une aubaine à tous ceux qui ne jurent que sur la chute de Felix Tshisekedi.
Comme il est de coutume dans les mœurs politiques congolaises, la guerre juridique a repris
de plus belle. Les juristes se battent et se contredisent en se retranchant chacun derrière les articles
de la Constitution. Bataille des chiffonniers, soutiennent d’aucuns qui se demandent si la Rd-Congo
peut prétendre regorger de juristes bien formés !
Théodore Ngoy soutient haut et fort que le chef de l’Etat, par son acte de nomination des deux
juges serait passible de haute trahison. Il cite les articles de la Constitution. L’occasion faisant le larron, Martin Fayulu ne s’est pas fait prier deux fois. Il est tombe sur l’occasion pour aller embrasser
Théodore Ngoy et lui dire combien tous les deux émettent sur la même longueur d’ondes.
