Marches des chrétiens en RDC: la majorité dénonce une «manipulation»

En RDC, c’est la bataille des chiffres sur le bilan après la répression des marches de ce dimanche 25 février. La police assure avoir respecté son objectif de « zéro mort » mais les organisateurs, le Comité laïc de coordination, parlent de trois tués. La Monusco avance un bilan de 2 morts au moins, 47 blessés, plus de 100 arrestations. Dans une interview accordée à RFI, Marie-Ange Mushobekwa, ministre congolaise des Droits humains, donne le bilan de deux morts à Kinshasa et à Mbandaka. De son côté, André-Alain Atundu, porte-parole de la majorité présidentielle, dénonce une « manipulation ».
Dans une interview accordée à RFI, Marie-Ange Mushobekwa, ministre congolaise des Droits humains, confirme le bilan de deux morts dimanche 25 février en marge des marches initiées par le Comité laïc de coordination (CLC) contre le maintien au pouvoir du président Kabila, l’un à Kinshasa, l’autre à Mbandaka. La ministre dit « regretter » que ces personnes soient mortes et indique que des enquêtes sont en cours, à l’issue desquelles les responsabilités seront établies et les sanctions prises.

« Nous regrettons de constater qu’il y a eu un cas de décès à Kinshasa et un cas de décès à Mbandaka. Nous avons donc enregistré deux morts à travers toute la République démocratique du Congo. Nous regrettons que ces personnes soient mortes, quelles que soient les circonstances dans lesquelles elles ont perdu la vie. Au stade actuel des choses, nous ne pouvons pas vous dire ce qui s’est réellement passé. Nos équipes poursuivent les enquêtes sur le terrain pour savoir qui a donné la mort à ces gens. A l’issue de ces enquêtes, nous allons établir les responsabilités. Les coupables seront sanctionnés », a déclaré Marie-Ange Mushobekwa.

(RFI 27/02/18)