Six personnes ont été tuées dimanche à Kinshasa dans la dispersion de marches interdites à l’appel d’un collectif catholique contre le maintien au pouvoir du président Kabila, a indiqué la Mission des Nations unies au Congo (Monusco).
Un précédent bilan de la Monusco faisait était de cinq morts dans la capitale de la République du Congo. Les violences ont aussi fait 49 blessés dans tout le pays où 94 personnes ont été arrêtées, a ajouté la porte-parole de la Mission, Florence Marchal.
Le porte-parole de la police nationale congolaise a pour sa part affirmé que « deux personnes ont été tuées » à Kinshasa.
« Neuf policiers » ont été blessés « dont deux grièvement », a-t-il ajouté dans une intervention sur la télévision d’Etat Radio télévision nationale congolaise (RTNC).
Parmi les deux tués selon les autorités, une personne a été victime d’un tir à bout portant d’un policier, selon une source proche de la présidence.
« Le policier est arrêté et doit être déféré à la justice », a indiqué Yvon Ramazani, chargé de mission à la communication de la présidence, dans un appel à l’AFP.
La dispersion de précédentes marches interdites le 31 décembre avait fait six morts dont cinq à Kinshasa, selon la Monusco et la nonciature apostolique, aucune d’après les autorités.
Le calme revenait en République démocratique du Congo dimanche après-midi, après les violences de la matinée à la sortie de la messe, à Kinshasa comme dans les grandes villes (Lubumbashi, Goma Kisangani, Beni).
A Kinshasa, le ministre de l’Aménagement du territoire Felix Kabange Numbi a affirmé à l’AFP que « des centaines de personnes recrutés par le curé de la paroisse Saint-Christophe ont tenté de pénétrer » dans sa résidence.
« Ma garde a procédé à des tirs de sommation avant l’arrivée de renforts qui ont arrêté 145 personnes », a-t-il avancé.