Le rideau sera tiré ce vendredi sur la Conférence organisée par le Gouvernement de la République dans le but de parvenir à doper la croissance de l’économie congolaise dans une dynamique inclusive. Augustin Matata Ponyo, le Premier Ministre, s’est chargé personnellement de donner le go de ces travaux de 2 jours organisés au Grand Hotel Kinshasa. Ce qui souligne de l’importance que le Gouvernement congolais accorde aux cogitations des theoriciens et praticiens mobilisés par l’Executif national. Aussi le Premier Ministre avait-il brossé a l’intention des participants le leitmotiv sous-jacent a ces travaux, et les attentes de la Republique. Pour Matata Ponyo, il est question de resoudre un paradoxe qui colle la RDC a la peau depuis son accession a l’independance, a savoir le tres faible developpement du pays contrastant avec contrastant fortement avec la richesse naturelle du pays. En effet, la RDC est l’un des pays les plus riches au monde en termes de dépôts de minéraux tels que le cobalt, diamant, or, cuivre et coltan ainsi que l’eau, les forêts et autres ressources naturelles.
Pour ce faire, le Gouvernement congolais a misé gros. Placée sous le haut patronage du Président de la République, cette conference est organisee en collaboration avec Harvard University (États-Unis), et a pour thème principal : » La croissance économique inclusive en RDC, état des lieux et appropriation des expériences des autres « . Ce faisant, » Ces discussions doivent nous permettre d’accroître notre maîtrise du fonctionnement des rouages de l’économie pour mieux contrôler notre processus de développement. C’est l’occasion qui s’offre aux Congolais de discuter des enseignements à tirer des expériences réussies des autres pays sur des thèmes comme la gouvernance, l’agriculture, la gestion des ressources naturelles et énergétiques, le tourisme et proposer des adaptations pertinentes et exploitables pour le contexte de la RDC, » précisé le Premier Ministre.
Au fait, apres les efforts pour la stabilisation de la situation socio-politique du pays, l’Etat congolais entend se lancer dans le vaste chantier de l’amelioration des conditions de vie de ses populations. » Avec une paix et une sécurité retrouvées au prix de grands sacrifices, la RDC voudrait garder le cap sur un avenir meilleur. Sa trajectoire vers l’émergence ne pourra se faire en douceur que si son économie est résiliente, sa croissance vigoureuse pour mieux résister aux chocs de toute nature « , a souligné Matata Ponyo, avant de preciser les attentes du Chef de l’Etat de ces assises. Il s’agit d’obtenir des avis et considérations pertinents sur :
- la meilleure façon de procéder à la transformation structurelle de l’économie congolaise et son industrialisation. Quelles réformes amorcer maintenant pour que la RDC passe du stade d’une économie de subsistance vers une économie industrielle d’ici 2030, et cheminer vers une économie de la connaissance à l’horizon 2050.
- comment exploiter son vaste potentiel en s’appuyant sur des atouts tels que l’hydroélectricité, les ressources naturelles, l’agriculture, la démographie, l’urbanisation, sa position géographique pour une intégration régionale inclusive, mais surtout profitable à la RDC.
- comment booster le processus d’industrialisation et de diversification de l’économie, en assurant une participation accrue du secteur privé dans la production industrielle.
- enfin, quelles politiques pour assurer une croissance partagée, spatialement équilibrée et socialement généreuse ? Plus précisément, quelles politiques mener pour donner de nouveaux horizons à une population à majorité jeune, mais en plein chômage de masse et exclue du partage de la richesse nationale.
D’autres sous-thèmes ont été également développés par les intervenants, notamment : » Enjeux majeurs de développement « , » Objectifs économiques et priorités sociales « , » Qualité de la croissance « . En effet, déterminée à faire partie des pays émergents à l’horizon 2030 et à devenir un pays à revenu élevé en 2050, la République Démocratique du Congo peut s’appuyer sur ses richesses humaines et naturelles exceptionnelles.
La transformation structurelle de son économie et son industrialisation sont cruciales pour accélérer le processus de développement et hisser son économie dans le club des pays émergents. Ces questions ont été au cœur de cette Conférence de haut niveau qui s’est penchée sur une double interrogation :
o Quels enseignements peut-on tirer des progrès récents en matière de gouvernance et de croissance économique ?
o Peut-on les adapter à la RDC et à son potentiel économique et humain a?n qu’ils soient utiles en priorité à ses citoyens ?
Pour répondre à toutes ces questions, les organisateurs de cette Conférence ont fait appel à une brochette d’éminence grise comme principaux orateurs dont Boucekkine Raouf, Professeur de sciences économiques à l’Université d’Aix Marseille et Directeur scientifique d’Aix-Marseille Science Economique (AMSE) ; Canning David, Professeur Richard Saltonstall des sciences de la population et Professeur des sciences économiques et de santé internationale à Harvard School of Public Health. D’autres orateurs comme De Saint Moulin Léon, Dercon Stefan, Diop Makhar, Haber Stephen, Kabuya Kalala, Lowes Sara, Maryse Stefaan, Mbi Ebot Emmanuel, Melhado Oscar, Mususa U. John, Myerson Roger, Ntangoma Jean-Baptiste, Pourtier Roland, Platteau Jean-Philippe, Robinson James, Rodrik Dani prendront également une part active à cette conférence internationale de haute facture.
Tous ont abordé des questions liées à la lutte contre la pauvreté, l’inclusion et le développement rural, les contraintes historiques au développement de l’Afrique, les ressources naturelles, la croissance ainsi que la gouvernance et comment éviter la malédiction des ressources, etc.