Meurtre d’un Congolais en Inde – ouverture du procès de l’assassin présumé

Le procès pour le meurtre d’un étudiant congolais doit s’ouvrir aujourd’hui à New Delhi. Yann Twende Mbuyi a été tué par balle il y a un an, alors qu’il raccompagnait une amie congolaise en voiture, dans un quartier de la capitale.

L’auteur présumé, identifié par cette jeune fille ainsi que par les télévisions de surveillance, a été arrêté et doit répondre des charges de meurtre et de possession illégale d’arme à feu. Le père de l’étudiant décédé s’est rendu à New Delhi pour s’assurer que justice soit rendue. Mais cette procédure s’annonce difficile.

Pierre Mbuyi est arrivé à New Delhi il y a deux semaines. Depuis, il se bat pour réunir les pièces d’un dossier compliqué. Il vient à peine de trouver un avocat pour l’assister… Ce qui devrait enfin lui permettre de consulter le rapport d’autopsie de son fils. Ces derniers jours, il a également fait l’objet de pressions de la part de la famille de l’accusé.

« La famille de l’accusé est venue me voir pour me dire que leur fils est en train de demander à Dieu de leur accorder un pardon, raconte-t-il. Il voudrait aussi demander pardon à la famille. Il a accepté le forfait, et puis la famille me propose, pour que j’oublie l’affaire, 5 000 dollars. Mais cette somme ne représente pas mon fils et je préfère que la justice indienne puisse se prononcer. En plus, c’est le premier Congolais assassiné ici en Inde.

C’est pour cela que je veux me battre jusqu’au bout, même si je me sens en insécurité ici, ce n’est pas grave. Jusqu’à présent je n’ai eu des contacts qu’avec l’inspecteur de police qui s’est occupé de l’affaire. Mais curieusement, il réapparaît dans les dossiers avec les amis du meurtrier que lui-même a arrêté. Il y a donc quelque chose qui ne va pas » et Pierre Mbuyi s’inquiète pour sa sécurité.

Selon la fille témoin de l’attaque, deux autres hommes attendaient le meurtrier dans une voiture ce soir-là. Pierre Mbuyi se demande donc si ce groupe n’avait pas prémédité ce crime et visait Yann pour une raison encore inconnue.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *