Intervenant ce jeudi matin 7 mars 2019, à la Radio France internationale (RFI), l’archevêque métropolitain de Kinshasa, Monseigneur Fridolin Ambongo a de nouveau remué le couteau dans la plaie en revenant sur la vérité des urnes de l’élection présidentielle du 30 décembre 2018.
Pour lui : « Il est clair que Monsieur Fayulu avait obtenu beaucoup de pourcentage, au-delà de 60. C’était un fait qui était établi. Comme il ne nous revenait pas de proclamer les résultats, les instances compétentes on fait ce qu’elles ont fait. Cela n’enlève en rien la vérité des urnes, même si la notion de vérité des urnes dérange certaines personnes. La vérité est têtue », a t-il déclaré sur RFI.
Monseigneur Fridolin Ambongo estime cependant qu’en dépit de la manière dont les élections se sont passées, il est temps aujourd’hui de penser à l’avenir en travaillant ensemble avec les nouvelles autorités.
« La réalité aujourd’hui, c’est qu’il y a quelqu’un qui est aux affaires et nous devons composer avec lui. Nous avons donné des messages en disant, même si les élections se sont passées de cette manière-là, ils peuvent transformer le mal en bien et se mettre au service du peuple. Nous avons recommandé aux nouveaux animateurs de rompre avec les vieilles pratiques qui ne mettaient pas le peuple au centre de leur action », a t-il ajouté.
Outre les critiques, l’archevêque métropolitain de Kinshasa a aussi salué les premiers pas de Félix Tshisekedi à la tête du pays, qui, selon lui, vont dans le sens de changer les choses.
« Je dois dire la vérité, les premiers jours du président Tshisekedi vont dans la bonne direction. Les mesures qu’il a prises vont dans la bonne direction. Le gouvernement n’est pas encore formé. Nous ne connaissons pas encore l’équilibre de force entre les instances qui seront au parlement et au gouvernement », a constaté, Monseigneur Fridolin Ambongo.