Le gouverneur Moïse Katumbi a créé le 21 septembre son premier profil public sur le réseau social. Est-ce la première étape vers le lancement d’une campagne présidentielle ? Changement de stratégie pour Moïse Katumbi ? La réponse a été donnée par le gouverneur de l’ex-Katanga. C’est ainsi que le lundi 21 septembre, il a fait ses débuts remarqués sur la plate-forme Twiter.
Plusieurs sources affirment que devant la multiplication de faux comptes usurpant son identité sur Face book et Twiter, le gouverneur Katumbi avait démenti toute présence sur les réseaux sociaux dans un message « au monde entier » en 2013. Interrogé par l’AFP, M. Katumbi a confirmé que ce compte était bien le sien et qu’il avait l’intention de diffuser bientôt par ce canal « un message à destination du monde entier, l’internet étant encore un luxe inaccessible à l’immense de la majorité des Congolais ». Il a cependant refusé de confirmer que ce message pourrait être la confirmation de sa candidature, pressentie depuis plusieurs mois, à la prochaine présidentielle.
Sur l’image de son « profil », M. Katumbi apparaît cravaté et souriant en train de saluer de la main des partisans. La banderole de son compte montre une photo de la foule venue l’accueillir à Lubumbashi fin décembre 2014.
Le président de « Tout puissant Mazembe », comme le rappelle son profil, s’y est exprimé en français et en anglais, notamment pour permettre des séances des questions/réponses avec les utilisateurs de la plate-forme. Ses huit messages ont fait mouche : en moins de 24 heures, ce nouveau compte a obtenu près de 3.000 abonnés.
C’est sans doute, le signe d’une forte attente de prise de parole à son égard. Toujours gouverneur de l’ex- province du Katanga, en attendant la nomination de « commissaires spéciaux » par le pouvoir central dans les quatre nouvelles provinces issues du découpage de cette entité, Moïse Katumbi laisse planer le doute sur son avenir, et notamment sur une possible candidature à la prochaine élection présidentielle, théoriquement prévue pour l’année prochaine .
Il s’est ainsi, pour l’instant, abstenu de s’exprimer sur les frondeurs du « G7 » ; ce groupe de sept partis de la Majorité présidentielle qui défraye la chronique politique depuis mi-septembre. Si Moïse Katumbi est toujours officiellement membre de la majorité présidentielle, plusieurs membres du G7 sont, comme lui, originaires du Katanga, à l’image du président de l’Assemblée provinciale Gabriel Kyungu wa Kumwanza. Nul doute que la question lui sera posée prochainement sur Twiter.