Officiellement, Moïse Katumbi est gouverneur du Katanga depuis le 9 mai 2007. Mais l’étoffe de cet homme serait-elle à tailler à la seule dimension de sa province d’origine? La journée du vendredi 11 juillet dernier a consacré les 11 ans de retour de Moïse Katumbi d’exil pour retrouver les terres de ses ancêtres. Un anniversaire qui symbolise la participation de ce fils à l’effort collectif de reconstruction de la République démocratique du Congo, désormais sous la houlette du Président Joseph Kabila Kabange.
En effet, Katumbi n’a pas attendu son mandat politique – domaine qui ne le tentait d’ailleurs pas, selon sa confession – pour apporter sa pierre dans l’édification d’un Congo nouveau. Ainsi qu’il fallait s’y attendre, cet apport passe prioritairement par le sport, terrain de prédilection de ce quadragénaire d’alors. Le Tout-Puissant Mazembe, son équipe d’enfance et de reve, reprend du poils de la bête à partir de cette année, après plusieurs années de galère et de descente aux enfers. Aux termes d’une cure hermétique de restructuration et de bonne gestion, l’équipe raffle, incontestablement, deux Trophées de la prestigieuse Champion’s league continentale, successivement en 2009 et en 2010.
En toute honnêteté, l’épopée footballistique du TP Mazembe compte parmi les socles majeurs qui signent le retour, en tant que Nation respectable, de la RDC sur l’échiquier international. Pour consolider cette percée, Moïse Katumbi ouvre sa paume en faveur de maintes équipes de provinces autres que le Katanga. Dons en numéraires et équipements sont fournis à des équipes en difficulté et engagées dans des compétitions nationales et continentales. Le dernier sacre des Léopards sur le continent porte le seing, dans une large mesure, de Moïse Katumbi dont la prime avait dopé le moral des joueurs.
Même élan de motivation est maintenu et observé quand, à l’issu des élections dont il affiche le meilleur score national, Moïse Katumbi est fait Gouverneur du Katanga. Ambulances, numéraires…sont octroyés à plusieurs autres provinces pour aider à leur relance dans la course pour le développement de l’ensemble du pays. Sur place au Katanga, les coups de pioche se succèdent, au point de transformer la province en un vaste chantier. Les routes, les centres hospitaliers, les écoles…sont construits et/ou réhabilités à la vitesse du son ; la réhabilitation des routes de desserte agricole tire de nombreux villages de l’enclavement donnant aux paysans le motif de retourner à la terre.
Bien connue province du cuivre, le Katanga devait se préparer à l’éclipse de cette richesse épuisable. Ce faisant, le Gouverneur engage ses administrés dans la voie de la conquête du « cuivre vert » ; de gros moyens sont déployés, en effet, pour asseoir une agriculture de grande production. Les tracteurs sont acquis et remis aux entités de base, proches des cultivateurs. Instruction est également faite aux exploitants miniers d’intégrer dans leurs canevas la dimension agricole. Toute l’énergie est ainsi orientée vers la conquête de l’indépendance du ventre. Vertu sociale qui se traduit également par le combat que mène le gouverneur pour obtenir des investisseurs des salaires décents au profit des travailleurs.
Contacté en ce jour mémorable, Moïse Katumbi exhorte chacun à capitaliser cette occasion pour « savoir pardonner. Construisons ensemble dans l’amour et non dans la haine »! « Du Brésil où je me trouve, je dis sincèrement grand merci à tous ceux qui m’ont fait confiance dans le Sport comme dans le Mandat politique! »