Il a beau clamer son innocence, le général Ndenguet est irrémédiablement confondu par les faits sur le terrain. Le directeur général de la Police congolaise (Brazzaville) passe pour le responsable des traitements dégradants infligés aux Congolais de Kinshasa par des éléments de la police, mais aussi par des délinquants. La toile est enrichie de la vidéo présentant Jean-François Ndenguet invitant les Brazzavillois à tuer les « Za¨¨irois », tout en prenant soin d’épargner les autres étrangers vivant au Congo Brazzaville. Le patron de la Police congolaise, certainement surpris par l’existence de la vidéo et des conséquences éventuelles, s’était empressé de récuser l’authenticité du document vidéo.
Qu’à cela ne tienne, la preche du général prend corps dans les témoignages et les stigmates portées sur les bustes des expulsés arrivés à Kinshasa. Ces preuves, le patron de la police congolaise ne saurait les effacer ; elles sont tellement atroces qu’elles irritent toute conscience humaine. Le cas de Martin Kobler, le chef de la Mission onusienne en RDC qui a rendu visite, hier vendredi 23 mai aux sinistrés (expulsés) de Brazzaville. Inacceptable. Tel est le résumé du sentiment du chef de la Monusco à l’issu des entretiens avec des femmes violées, des parents dont les enfants ont été jetés dans le fleuve, des personnes chargées de l’écriture de la violence sur leurs corps…
» Le rapport qu’on a entendu parmi les expulsés, c’était choquant d’avoir des rapports sur les violences sexuelles, mais aussi des gens qui sont noyés. Presque tout le monde raconte des histoires ici comment des gens ont étés poussés sur des bateaux, beaucoup d’enfants sont noyés. C’est inacceptable « , a affirmé Martin Kobler à l’issue de sa visite » de solidarité « .
Aussi, le diplomate onusien s’est-il inscrit dans la logique des langues exigeant des enquetes approfondies sur ces violences perpétrées avec une barbarie extreme. Démarche préludant des poursuites des auteurs et commanditaires au niveau de la justice internationale. Jean-François Ndenguet peut beau dormir actuellement, son sort semble scellé avec sa prestation contre les Congolais dont il a refusé la nature humaine devant jouir du respect de la dignité. Au regard de la mobilisation de l’opinion nationale et internationale à ce sujet, les autorités de Kinshasa ne se déroberaient point de leur responsabilité de réunir les instruments nécessaires à la saisine de la justice internationale.