Le rendez-vous est pris pour la fin de l’année en cours. La nouvelle compagnie aérienne congolaise, fruit de la coopération entre la RDC et la France, est placée devant le défi de restituer au pays le prestige de disposer d’une flotte aérienne et d’un service y afférent répondant aux standards internationaux de la navigation aérienne. Ce faisant, le certificat de naissance de Congo Aiways a été signe au cabinet du Premier Ministre Augustin Matata Ponyo le vendredi 15 aout par le Groupe Air France et le Gouvernement congolais, co-géniteurs du projet.
Au fait, après avoir engage de gigantesques reformes dans plusieurs secteurs – les infrastructures et l’agriculture, notamment – le gouvernement congolais entend insuffler une cure de jouvence dans le secteur du transport aérien. La RDC, on se le rappelle, compte parmi les pays dont les avions n’inspirent pas confiance, au point d’être interdits de vol sur l’espace mondial. Congo Airways se présente ainsi comme un correctif devant restaurer la confiance a la flotte congolaise tant sur le plan national que sur l’échiquier international. Ainsi se justifie le recours a l’expertise du Groupe Air France ; c’est sous la supervision du Premier Ministre que le Gouvernement de la RDC et l’entreprise » Air France » ont signé les statuts de cette nouvelle compagnie aérienne. Comme dans le secteur de l’agriculture, le gouvernement congolais accorde une grande importance a l’initiative privée ; la nouvelle société ouvre ainsi son capital a des prives, s’inscrivant du coup dans la formule de gestion moderne. Pour ce premier pas, la compagnie bénéficie des apports de la Régie des voies aériennes (RVA), le Fonds de promotion de l’industrie (FPI), l’Office de gestion du fret multimodal (OGEFREM), la Société congolaise des postes et télécommunications (SCPT), la Société générale des carrières et des mines (Gécamines) et l’Institut national de sécurité sociale (INSS).
Précisant les contours, le Premier Ministre a déclaré que la nouvelle compagnie Congo Airways doit constituer la colonne vertébrale du transport aérien et du développement économique de la RDC. Le choix porté sur le Groupe Air France étant réfléchi et stratégique, » Congo Airways doit être une compagnie qui sécurise et de référence. Sa gestion doit être professionnelle et celle qui respecte le standard international, pour autant que cela exprime la volonté du Président de la République, Joseph Kabila « . Ce faisant, le Premier Ministre a plaidé pour un partenariat fort pour que la société nouvellement créée » ne batte de l’aile dès le départ « .
La Ministre du Portefeuille, Louise Munga a, quant à elle, remercié le Président de la République pour avoir milité, selon sa vision, pour la création d’une nouvelle compagnie aérienne, après avoir remercié le Groupe Air France ayant accepté d’œuvrer comme partenaire technique de la nouvelle compagnie.
Du côté français, l’ambassadeur de la République française en RDC, Luc Hallande, a félicité la RDC qui est entrain de lever ce grand défi de création d’une compagnie aérienne nationale, fruit de la dernière rencontre à Paris entre les présidents François Hollande et Joseph Kabila.
Quant au représentant d’Air France Consulting, Philippe Bordel, il a précisé que l’accent sera mis sur le professionnalisme. » Nous avons l’obligation de réussir afin de garantir la fiabilité du projet. Il suffit juste de mettre des moyens. C’est ainsi que nous proposerons des avions modernes qui puissent être exploités normalement « .
Il a enfin rassuré que Air France Consulting apportera aussi un support technique dans différents domaines (cargo, fret, le cattering, etc).
Le premier vol de ces aéronefs, de dernière génération, est prévu pour la fin de l’année 2014. Cette signature de contrat est en adéquation avec les exigences de la modernité, telles que prônées par le Président de la République, Joseph Kabila Kabange. Dans la soirée du 14 août 2014, Matata Ponyo Mapon avait reçu le rapport de travail lui transmis par le Ministre Fridolin Kasweshi, sur l’état de la connectivité de la route d’intégration nationale.
Peu après cette audience, le Premier Ministre avait également conféré avec le Chef de la Mission Onusienne en RDC, Martin Kobler qui lui a transmis son rapport de mission à New-York. Matata Ponyo Mapon et son hôte ont parlé des défis relatifs au désarmement volontaire des FDLR, de la protection civile et de la situation sécuritaire notamment dans la Province du Katanga.