Le nombre de violations des droits de l’homme continue d’augmenter en RDC

nombre de violations des droits de l’homme continue d’augmenter

C’est ce qui ressort du rapport semestriel du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme. Le BCNUDH a documenté plus de 4000 violations entre janvier et juin 2020, c’est 35% de plus qu’au premier semestre de l’année dernière.

Depuis janvier, en Ituri, au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et dans le Tanganyika, on assiste à une intensification des conflits. « Cette tendance à la hausse s’explique par une augmentation exponentielle de plus de 91% du nombre d’atteintes attribuées à des groupes armés, ce qui est une détérioration de la situation des droits de l’homme dans des provinces en conflits. Au total, le nombre d’exécutions sommaires est extrêmement élevé : 1315 victimes. Les civils paient un lourd tribut à l’insécurité qui règne dans l’est de la RDC » détaille Abdoul Aziz Thioye, patron du BCNUDH.

Il n’y a pas que les exécutions sommaires, il y a aussi les violences sexuelles liées au conflit. L’ONU a dénombré 438 victimes dont un cinquième est attribué non pas aux groupes armés, mais aux forces de sécurité. Elles sont aussi accusées de plus de 220 exécutions extrajudiciaires et restent responsables de 43% des violations sur tout le territoire. Cela se traduit aussi par une hausse des violations à caractère politique : +24% par rapport au premier semestre 2019. « Il est clair qu’il y a eu de nombreux abus de certaines autorités au niveau administratif qui ont instrumentalisé l’institution policière pour procéder à des arrestations et détentions arbitraires, mais aussi beaucoup d’intimidations et de menaces contre les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes. »

Ces abus ont été surtout commis en province, dans l’est, au Nord-Kivu, Sud-Kivu, en Ituri et au Maniema, mais aussi dans l’ex-province du Katanga et dans les trois Kasaï.

rfi